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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0040

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 23

il y avait aussi quelques vases intacts, complets malgré la cassure ou
fragmentaires. On les avait jetés au petit bonheur, sans s'occuper de les
casser, sans doute à cause du peu de prix qu'on y attachait. Parfois aussi
on a trouvé des traces de végétaux mélangés au sable, quelques branches
d'arbuste ou d'arbre que je faisais soigneusement ramasser, dans le
cas où je parviendrais à établir l'âge du monument ou de la série des
monuments que je faisais fouiller et que je finirais bien par rencontrer.

Il ne faut pas que le lecteur s'imagine que je fis tout d'abord et d'une
seule venue enlever tout le sable de la couche supérieure : laisser
supposer qu'il en fut ainsi, serait l'induire en erreur, car je n'avais pas
les moyens d'agir physiquement de la sorte. La largeur du tombeau
était en effet trop petite pour établir un plan incliné et le plan incliné
dans le sable est sujet à se déformer bien vite lorsqu'il est piétiné par
une centaine d'individus qui montent et descendent tout le jour. S'il
m'avait fallu rejeter les décombres et le sable hors de la dépression, ce
n'est pas quatre mois qu'il m'aurait fallu pour achever le travail, mais
bien une année tout entière. Je n'en fis donc rejeter que. la quantité
qu'il était possible de monter après avoir complètement déblayé les
premières chambres : dès qu'il me fut possible d'employer une autre
méthode, je le fis à la fois pour économiser du temps et des hommes,
par conséquent de l'argent, et pour conserver le monument, et je crois
avoir réussi à obtenir ce double but.

La couche supérieure de sable ne fournit pas sur toute sa longueur
des objets ou des fragments d'objets : dès qu'on eut dépassé le milieu
de la longueur totale, les trouvailles commencèrent à devenir rares
pour ne plus se rencontrer du tout dans les vingt-cinq derniers mètres
de la longueur. Je ne m'aperçus de la raison de cette raréfaction et de
cette absence totale des objets trouvés qu'à mesure que je pus atteindre
le fond du tombeau : c'était exactement la même cause que celle qui a
été déjà signalée au cours de ce chapitre, à savoir qu'on n'avait pas pu
en certaines parties de l'édifice parsemer la couche supérieure de dé-
bris de vases en pierres ou de tout autre objet, pour la bonne raison
que les chambres inférieures ne contenaient rien de semblable. Aussi
 
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