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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0055

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

à être roulés en corde. Ceux de mes travailleurs qui portaient des cale-
çons, S_j~S^les quittaient dès que le soleil était assez chaud, à moins
qu'ils ne les gardassent pour tout habit : ces caleçons sont faits de coton-
nade blanche assez forte, ils sont serrés à la taille par un cordon; quel-
ques-uns ont à l'extrémité des jambes de petites dents, ce qui est le
comble de la coquetterie et donne un air propret à l'habit. Ces cale-
çons sont faits de deux morceaux de cotonnade réunis l'un à l'autre;
mais ils ne suffisent pas le plus souvent et il faut rapporter une pièce
entre les jambes, là où le vêtement doit avoir le plus d'ampleur; bien
souvent, presque toujours ce morceau rapporté est en cotonnade bleue.
Quand un fellah a mis une fois un habit en sortant de l'acheter au bazar,
il ne le quitte plus, car il va sans dire qu'il ne le fait pas laver, à moins
que ce fellah ne soit un prodige de propreté, il le porte jusqu'à extinc-
tion; l'étoffe devenue mûre se déchire, les fragments s'en perdent et
on ne les ramasse point, bien entendu : j'ai trouvé des fragments de
cette cotonnade que l'on ne peut aucunement confondre avec les autres
dont il a été question plus haut, j'ai même trouvé le morceau rapporté
dont j'ai parlé encore adhérent à la cotonnade blanche. Quelquefois, les
ouvriers sont assez riches pour se mettre par dessus leur gallabieh,
—>^. quelques-uns en ont deux, même trois superposées les unes aux
autres afin de se mieux garantir du froid — une sorte de manteau en
laine qui n'est le plus souvent qu'un composé de haillons dont le men-
diant le plus misérable de France ne voudrait à aucun prix : cette étoffe
de couleur châtaigne, mais un peu moins foncée, forme ce que les an-
ciens Coptes nommaient epujcon, c'est-à-dire une sorte de chemise où
il n'y a qu'un trou pour passer la tète et deux autres pour passer les
bras : j'ai perdu le nom actuel de ce vêtement : c'est tout simplement une
tunique faite comme les évêques en ont encore dans leurs habits de
cérémonie. J'ai retrouvé des fragments de cette étoffe de laine par di-
zaines au cours des fouilles. La coiffure des fellahs est une petite calotte
d'un tissu spécial très serré; ils la nomment takieli, <Sj, et dans leurs
moments de jeux enfantins, lorsqu'ils se poursuivent les uns les
autres, surtout le soir quand le signal a fait cesser la journée, il n'est
pas rare qu'ils la perdent et la laissent sur le terrain : j'ai retrouvé trois
ou quatre de ces takiehs. Ces détails montrent bien qu'à une certaine
 
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