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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0061

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

existait encore en un grand nombre d'endroits : je trouvai les chevrons
encore encastrés dans les murs d'appui, et cela dans un grand nombre
de chambres. Par conséquent les spoliateurs, s'ils eussent découvert le
tombeau par en haut, comme j'étais obligé de le faire puisqu'il avait été
comblé de sable, auraient dû faire disparaître les chevrons mal équarris
et trop rapprochés les uns des autres pour permettre à un homme de
taille moyenne de passer entre eux, de se retourner dans son travail et
de passer sa couffe à celui qui l'aurait prise d'en haut, sans compter que
semblable travail aurait été complètement impossible à mesure qu'on
se serait approché du pavé de la chambre. Par conséquent, ce n'est pas
par le haut que les spoliateurs commencèrent leur œuvre de dévastation.
S'ils ne la commencèrent pas par le haut, ils ne purent la commencer
que par la porte et cette porte ils la connaissaient par expérience. Pour
prouver ce que j'avance, il me faut entrer dans un certain nombre de
détails que je demande la permission de faire passer sous les yeux du
lecteur. Quoique le tombeau fût recouvert par des chevrons qui furent
peut-être recouverts eux-mêmes par des branches de palmier, les che-
vrons n'étaient pas adhérents les uns aux autres, et les branches de pal-
mier, s'il y en eut, durent assez vite perdre leurs feuilles : le sable qui
venait du désert ou de la plaine, apporté et charrié par les vents violents
qui sont très fréquents dans cette partie de l'Egypte, je le sais trop par
expérience, le sable pouvait donc pénétrer librement dans les chambres,
et cela dès une époque ancienne. On comprend donc très bien que la
nécropole d'Abydos, et spécialement celle d'Om el-Ga'ab, fût dans un
triste état lors de la visite de Ramsès II en Abydos, ainsi que nous
l'apprend l'inscription dédicatoire du temple de Séti Ier, si elle parle de
cette nécropole. D'année en année, le sable aura pénétré plus facilement
dans les chambres, peut-être les aura-t-il comblées, peut-être même
aura-t-il surpassé le faîte des murs et la toiture des chambres. Cepen-
dant ce dernier point n'est pas certain. En tous cas, comme on n'a pas
commencé l'investigation des chambres par le haut, il faut bien qu'on
soit entré dans le monument par la porte qui y donnait accès à chaque
extrémité. Ces portes autant qu'on en peut juger à l'heure actuelle
 
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