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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0159

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

à deux un système d'angles aigus alternés, simulant les cordes par les-
quelles on portait ces vases, tout comme certains marchands du Caire
portent encore les grands vases dans lesquels est enfermée leur mar-
chandise, mais avec cette différence qu'aujourd'hui les vases portés par
les marchands modernes ont le fond retenu dans le système de cordes
qui est fait autrement, pendant que la partie supérieure du vase est
libre, tandis que pour la jarre trouvée dans cette chambre, les cordes
étaient maintenues par la circonférence du vase allant sans cesse en
grandissant. Cette décoration si extraordinaire, —on ne l'a jamais ren-
contrée, que je sache —. est suggestive au plus haut degré, car elle nous
reporte à une époque très ancienne où l'on copiait les décorations sur
la nature toute seule et toute nue. Cette jarre étant restée au musée de
Gizeh et n'ayant pu la photographier, je reproduis ici le dessin qui en a
été publié par M. de Morgan dans le second volume de ses Recherches
sur les origines de FÉgypte ainsi que celui de la grande dont la des-
cription suit.

Sous cette première jarre et un peu en arrière, allongée dans toute
sa longueur, l'orifice tourné vers le sud, était une seconde jarre de
même matière, tout aussi intacte, mesurant 0m,98 de hauteur, mais non
décorée. Elle est le vase le plus haut qui soit actuellement connu parmi
les vases en pierre trouvés en Egypte. C'est un morceau magnifique et
elle témoigne de la grande habileté qu'avaient les ouvriers pour tailler
les pierres de cette sorte. Sous cette seconde jarre, mais séparés par de
la terre tombée qui les avait préservés, étaient six vases en marbre
noir et blanc, ou blanc et bleu. Ce sont ceux qui sont représentés à la
planche XVI, numéros 2, 3, 4, 6, 7 et 9. Le lecteur verra par lui-
même que les ouvriers qui les firent avaient déjà à un très haut degré
le sens de la beauté des lignes. Il n'y en a pas un seul qui ait une forme
pareille à celle de son voisin. Tous les six sont intacts. Je me bornerai
à faire remarquer les formes des trois premiers et du sixième. Le pre-
mier a deux oreillettes placées à la naissance de la panse, horizontale-
ment, comme dans les vases votifs, trouvés la campagne précédente
et qui sont représentés à la planche VIII du premier volume de mes
 
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