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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0225

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208

LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

compagnons ramassèrent de leur côté et prirent à leur tour pour du
cristal. Je les détrompai et leur démontrai que c'était bien de la calcite
en cassant un fragment et en leur faisant observer que la cassure était
verticale, comme j'avais eu soin de leur dire auparavant qu'elle le serait
si la matière était bien de la calcite. La trouvaille de ces fragments
m'avait donné à réfléchir : j'appelai un homme qui nous servait de
guide et je lui demandai s'il avait vu des pierres semblables ; il me ré-
pondit : « J'en ai yu l'année dernière dans le grand tombeau que tu as
fait ouvrir (c'est-à-dire le tombeau de Set et de Horus), et il y a au nord
une grande montagne comme cela. » — « Bien loin au nord ?» —
Non, tout près, à un quart d'heure. » J'en savais assez et je le renvoyai
en tête de la caravane. Je savais donc la provenance de cette matière
qui m'avait tant intrigué et dès lors il n'y avait plus à s'étonner qu'on
l'eût employée avec tant d'abondance dans le tombeau de Set et de
Horus. En 1899, dans une expédition au désert, je trouvai la montagne
et je constatai par moi-même que le renseignement était exact.

Si j'examine maintenant le travail de ces disques, je suis tout d'abord
frappé par ce fait qu'il n'y en a pas un seul qui soit complètement régu-
lier. Le lecteur n'aura pas grand'peine à s'assurer du fait, car un simple
coup d'œil suffît pour s'en rendre certain. Il était assez difficile à des
ouvriers n'ayant aucun des instruments nécessaires de faire une cir-
conférence exacte, ou pour mieux dire la chose leur était complètement
impossible. Ils avaient peut-être, il est vrai, la ressource d'attacher un
bout de corde à un morceau de bois, de faire tenir l'autre solidement à
terre et de tourner le premier en marquant son parcours sur le sol;
mais c'est sans doute là un moyen auquel l'usage du compas aura donné
naissance et c'est un moyen qui accuse un certain avancement dans les
voies scientifiques. Quoi qu'il en soit, que les ouvriers de l'époque
aient eu ou non ce moyen à leur service, ils ne l'ont pas employé, car
les circonférences qu'ils ont tracées ne sont des circonférences qu'à
peu près et par intention. Ils s'en sont évidemment fiés à leurs yeux,
mais cet emploi de l'œil pouvait les conduire à des erreurs palpables,
de plus en plus grosses à mesure que le diamètre du disque était plus
grand : c'est ce qui est arrivé. Au contraire, plus l'œil embrasse une
 
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