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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0229

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

pace compris dans ce cercle est bien petit, et il semble que l'œil pouvait
aisément en si petite matière conduire la main de l'ouvrier. Il n'en a rien
été et pour la raison suivante : il est indubitable que pour évider ces
pieds on s'est servi d'instruments en métal, car sur tous on voit encore
les cercles concentriques tracés par l'instrument à mesure qu'il s'intro-
duisait dans la pierre, mais nulle part on ne le voit mieux que dans les
pieds des tables en calcaire. Dans les pieds en onyx albâtreux, quoiqu'il
me semble qu'on ait voulu les polir après coup, et qu'on se soit contenté
d'un très léger polissage, on voit encore les cercles formés par l'instru-
ment à mesure qu'il descendait dans la pierre; sur les tables de calcaire
au contraire, l'intérieur du pied n'a reçu aucune tentative de polissage
et l'on voit clairement ces cercles concentriques. De quelle manière s'y
prenait-on pour faire ces traces circulaires avec un instrument de mé-
tal? Il y a deux manières de s'y prendre, ou bien l'on assujettit la mèche
de métal et l'on fait tourner le vase que l'on veut forer en le poussant so-
lidement à mesure que le métal entre, ou bien, au contraire on fixe la
matière à percer et l'on fait tourner l'instrument perforateur en ayant
soin de peser dessus afin qu'il entre et qu'il perce. La première mé-
thode exige une très grande force et une sûreté de main consommée, la
seconde ne demande qu'une force ordinaire et une. très légère habi-
tude. L'emploi de la première méthode pourrait à la rigueur se com-
prendre quand il s'agit d'une matière très tendre, comme le calcaire
ordinaire ; mais quand il s'agit d'une matière très dure, ou simplement
assez dure, comme l'onyx ou simplement le marbre, on n'y peut plus
penser, car l'outil ne mordrait pas sur la pierre, quelle que soit la
force du tourneur, et d'ailleurs en supposant un instant que cette force
fût égale à celle qui serait requise pour ce travail, il y aurait une telle
dépense dans cet effort continu que le même homme n'y aurait pu ré-
sister plus de quelques minutes et que la seule cessation du travail,
avant d'avoir fait le trou rond du pied en entier, ou tout au moins une
certaine partie, en eût rendu la reprise presque impossible, à cause de
la grande difficulté, de la presque impossibilité de retrouver précisé-
ment l'équilibre premier dans lequel on avait tenu le bloc à travailler,
sans compter que ce bloc lui-môme était parfois d'un poids plus que
 
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