Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Your session has expired. A new one has started.
Metadaten

Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0274

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

257

ayant pu y introduire ou y abandonner des instruments ou objets divers
contemporains de leur temps1. »

Après avoir rendu compte de la composition chimique du seul objet
trouvé par M. de Morgan, M. Berthelot ajoute :

« Les objets qui suivent ont été découverts par M. Amélineau, à
Abydos, dans une tombe très ancienne, quoique probablement plus ré-
cente que celle de Négadah*.

« II. Le plus important, sans contredit, est une hache plate, rouge,
dure et compacte, un peu oxydée et vertdegrisée à la surface : elle pèse
465 grammes. Je la mets sous les yeux de l'Académie; elle est constituée
par du cuivre à peu près pur, sans étain, ni plomb, ni arsenic. La patine
renferme, outre du cuivre, du chlore, de l'acide carbonique, de la chaux,
un peu de sable. Mais la masse principale a conservé la dureté et la
ténacité métalliques. Elle est faiblement oxydée.

« Voici quelles sont les dimensions et les disposition de cette hache.
Elle est en forme de carré long, dont deux angles fortement arrondis. Le
dos de la hache, haut de 0m,130, est rectiligne, un peu renforcé vers son
milieu. En haut et en bas, il est coupé à angle droit par deux autres côtés,

1. Il me semble que M. Berthelot est un peu trop exigeant en demandant les deux
choses à la fois pour assurer la probabilité de l'époque des objets. Il se peut faire en
effet, et c'est ici le cas comme le lecteur qui aura lu ce volume en sera convaincu, j'espère,
qu'une tombe spoliée renferme des objets tellement en dehors de ceux qu'on connaît his-
toriquement et tellement primitifs qu'on est forcé de leur attribuer une époque remontant
au loin dans les âges premiers de l'humanité. De plus, quand on trouve ces objets non
datés par une inscription, en compagnie d'autres objets portant une inscription, et c'est
bien ici le cas, on est fondé à leur attribuer au moins un âge contemporain des seconds.
Or, j'ai trouvé des objets datés par des noms de rois inconnus et des bouchons en terre
contenant des inscriptions où sont mentionnés deux Dieux représentés l'un par un animal
nommé lyphonien, l'autre par un épervier, c'est-à-dire par les deux symboles de Set et
de Horus. Les noms de rois ne sont pas connus par ailleurs. Est-ce trop se montrer exi-
geant que de réclamer pour les objets non datés la même antiquité que pour les objets
datés? Je ne le pense pas et je crois que M. Berthelot lui-même sera le premier à l'ad-
mettre, maintenant qu'il peut connaître les détails de la trouvaille, détails qu'il ignorait
au moment où il fit son rapport.

2. M. Berthelot parle ici d'après les indications que lui a fournies M. de Morgan, qui
n'avait aucune raison de croire ù l'antériorité du tombeau de Neggadeh. La priorité de la
nécropole d'Oui el-Ga'ab nie semble aujourd'hui démontrée.

33
 
Annotationen