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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0289

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ATSYDOS

nécessaires : il m'a très aimablement laissé entendre qu'il ne s'en sou-
ciait pas de peur sans doute de se compromettre. N'ayant aucune envie
de le compromettre lui, ni personne autre, je n'ai pas voulu m'exposer
à semblable réception autre part, où l'on m'aurait fait sans doute une ré-
ponse identique au fond, sinon dans la forme, et j'ai pris la résolution de
faire moi-même selon mon pouvoir ce qu'on refusait de faire, heureux
encore de ne pas me trouver au nombre de ceux qui subordonnent la
science elle-même, c'est-à-dire la vérité, ou ce qu'on croit momenta-
nément la vérité, à d'autres questions qui n'ont en définitive que
l'égoïsme pour objet.

Le lecteur trouvera représenté en haut du numéro S de la planche
XIX, à gauche de la seconde rangée un seul silex ayant encore un côté
recouvert de la gangue primitive : j'ai estimé que ce n'était pas la peine
d'en faire figurer d'autres dans les planches de ce volume. Ces éclats ne
me semblent avoir d'autre mérite que d'avoir été rencontrés au fond de
la chambre où ils se trouvaient; mais ils avaient bien ce mérite, car
autrement on n'aurait pas apporté tant d'éclats de silex dans cette cham-
bre, tandis qu'il n'y avait à la surface et dans les autres chambres que
des silex ou éclats de silex taillés.

Les grands couteaux de silex ont tous un manche : je n'en ai pas
trouvé un seul, au cours de mes trois années, qui n'ait pas eu un manche
et je dois en avoir trouvé bien près de trois cents, entiers ou fragmen-
taires. Par conséquentje suis en droit de conclure que les couteaux sans
manche qui ont été publiés par M. de Morgan et Al. Pétrie comme prove-
nant d'Abydos, ont une autre origine. Je ne vois pas d'ailleurs ce qu'ont
gagné ces deux auteurs à donner comme d'une provenance certaine des
objets qui leur ont été sans doute vendus par des marchands d'Abydos,
qui ont tout intérêt à désigner cette ville comme le lieu d'origine de leur
marchandise, surtout depuis les travaux qui ont été exécutés clans ces
dernières années. Les objets ont certainement une valeur artistique
intrinsèque, mais ils ne peuvent avoir une valeur scientifique qu'autant
qu'on est certain de leur provenance, et il se trouve qu'ici cette pro-
venance est plus que douteuse et que la taille de ces silex est en oppo-
sition complète avec ce que nous savons d'autres couteaux de ce genre,
 
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