Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0294
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

277

lors de la première compagne, car j'avais laissé au musée de Gizeh
environ deux cent grandes jarres provenant des: tombeaux royaux
situés à l'ouest de la grande colline sous laquelle était le tombeau
d'Osiris. Il me semble que cette manière d'agir est assez maladroile et
aussi antiscienlifique que possible. J'admets volontiers que ces grandes
poteries sont encombrantes dans un musée, même alors qu'il dispose
d'autant de place que celui de Gizeh; mais, outre que la plupart de ces
jarres contenaient des inscriptions d'autant plus précieuses qu'elles
remontent plus haut et qu'on ne sait pas les lire, la provenance de ces
jarres était certaine, ce qui est loin, bien loin d'être le cas pour
l'énorme majorité des objets qui composent un musée et ce qui est la
première condition d'une étude scientifique et parconséquent du progrès
dans la connaissance de ces lointaines époques. J'ai su qu'un certain
nombre de grandes jarres avaient été vendues à des musées d'Europe :
comme j'ai publié les marques de ces jarres, que M. Pétrie en a fait
autant1 ainsi que M. de Morgan il sera peut-être facile de savoir la pro-
venance de celles qui se trouvent en Europe après avoir été vendues.

La forme de ces jarres est la forme dominante dans les poteries de la
la planche XXIV, car, si l'on tient compte de la différence dans la gran-
deur de ces poteries, on trouvera aisément que les numéros 1, 2, 4, 5,
6, 8, 10 et 13 ont cette forme de jarre si facilement reconnaissable. Ces
jarres n'ont pas été faites au tour : la hauteur des plus grandes s'y op-
pose, car jamais un ouvrier n'eût pu soutenir une pareille masse de
terre sans que le vase qu'il était en train de tourner ne se brisât : ces
sortes de grands vases devaient être faits par morceaux qu'on appli-
quait ensuite les uns sur les autres avant la cuisson et dont on faisait
disparaître le raccord; c'est toujours ainsi que s'y prennent les potiers
modernes quand ils font de ces gros vases en terre qu'on emploie tou-
jours dans le commerce et dans les usages de la vie ordinaire dans nos
campagnes, notamment dans les immenses charniers où nos paysans
de la Vendée et du Beauvaisis conservent la viande de porc, pour ne

1. Flindcrs, Pelrie and J.-E. Quibell : Naqâda and Ballas, planche LI-LVII,

2. J. de Morgan : Recherches sur les origines de l'Egypte. Ethnographie préhistorique
et tombeau royal de Négadah, p. 166, fig. 528, 548.
 
Annotationen