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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0316

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

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une raison à cette conduite : c'est que le fils, succédant à son père et
devenant roi d'Egypte, entrait dans la famille divine, dans la famille so-
laire, et qu'à ce titre il était l'égal du défunt. Aussi se contentait-il
d'assurer le service du culte des Ancêtres, si ce service n'avait pas déjà
été assuré par le défunt avant sa mort. Par conséquent, si nous trouvons
des rois ayant rendu le culte funéraire aux deux morts enterrés dans
le même tombeau, il doit y avoir une raison à cette anomalie. Cette
anomalie peut avoir eu pour cause le non établissement parmi les
classes supérieures de l'Egypte de l'idée qui faisait du Pharaon un
membre de la famille solaire, ou bien une vénération grandiose pour
les morts. Si la première cause est la vraie, elle nous reporte à une
époque antérieure à l'époque historique, car dès la première dynastie
cette idée semble bien être entrée dans les esprits de l'Egypte, quoi-
qu'on ne trouve le titre de Fils du Soleil qu'à la troisième dynastie. Si
la seconde est au contraire la seule véritable, elle nous conduit à une
même époque, car la civilisation égyptienne ne devait pas être bien
avancée pour qu'une pareille idée entrât dans les esprits des hommes
qui habitaient la vallée du Nil, puisque pour mériter un écart de con-
duite aussi anormal, les deux morts avaient dû laisser après eux une .
réputation extraordinaire de services rendus ou de méfaits, car on pou-
vait être reconnaissant des uns et avoir intérêt à prévenir les autres.
Pour moi, je serais assez tenté d'admettre qu'il y avait dans cette con-
duite exceptionnelle influence des deux causes à la fois.

Il y a encore un cinquième nom royal qui est bien un nom de roi, et
non un nom de double : c'est celui qui se trouve au numéro 5 de la
planche XIX. Les hiéroglyphes qui le composent sont presque plas-
siques. Il est précédé du titre de roi de la Haute et de la Basse Egypte,
de vautour de la Haute Egypte et d'Urasus de la Basse Egypte : sous les
deux derniers groupes hiéroglyphiques de ce titre on voit la partie su-
périeure d'une hache, et il est probable qu'il fallait lire ; Nouter hon,
c'est-à-dire esclave du Dieu. On pourrait sans doute dire qu'au lieu
du nom de roi Raneb sa onekh, nous avons le nom du prêtre : la chose
est possible; mais où serait alors le nom du roi? Il faut avouer que le
nom de roi ne serait pas renfermé dans un cartouche; mais ce ne serait
 
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