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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0329

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

des murs bâtis à la hâte et dès qu'ils avaient exploré une chambre, ils
la remplissaient avec les décombres tirés de la suivante. Mais ils durent
apporter du sable d'ailleurs pour remplir l'énorme dépression ellip-
soïdale, car il y avait environ huit mètres de sable au-dessus du faîte
des murs composant les chambres. Dans cette couche de sable sur-
montant les chambres on avait jeté pêle-mêle une grande partie du
mobilier qu'on avait eu préalablement le soin de briser.

Malgré cette spoliation brutale et ce bris intentionnel de presque
tous les objets renfermés dans le tombeau, les murs de terre en s'éta-
lant sous le poids du sable avaient recouvert avant la spoliation un certain
nombre d'objets que j'ai retrouvés intacts. Les objets en cuivre avaient
été conservés intacts pour la plupart; les objets en pierre avaient
presque tous été brisés. En rapportant les fragments dont on n'a pas
voulu, j'ai eu l'avantage de me mettre à même de pouvoir faire restau-
rer des vases que j'avais vus complets dès le champ de fouilles et que
j'avais soigneusement mis à part dans les caisses au moment de l'em-
ballage. De ce chef, j'ai fait reconstituer 500 vases, sans compter les
tables d'offrandes. Ces vases sont de toutes les pierres alors connues :
feldspath, onyx, marbre, émeraude, améthyste, cristal de roche, etc. ;
les ouvriers qui les avaient taillées s'y étaient pris de manière à faire
ressortir de leur mieux les veines les plus belles de la pierre. Ils ont
toutes les formes alors connues, et quelques-uns d'entre eux sont de
purs chefs-d'œuvre.

L'art de travailler le métal, le cuivre, l'argent ou l'or, était déjà très
avancé : je n'ai guère trouvé que des vestiges d'or et d'argent, les objets
précieux ayant dû être enlevés, mais j'ai rencontré de très grands
objets en cuivre. L'analyse de ces objets faite par des hommes spé-
cieux a montré que certains des procédés employés alors n'avaient pas
varié depuis et s'étaient conservés jusqu'à nos jours.

Il en est de même pour les innombrables poteries qui remplissaient
certaines chambres. Ces poteries étaient pour la plupart assez grossiè-
rement faites et témoignent de l'enfance de l'art dans la céramique. De
même dans l'art de travailler le bois. Au contraire l'art de tailler le silex
était à un très haut degré de perfection. Les inscriptions n'étaient
 
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