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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0014
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II INTRODUCTION

qui ont suivi ma dépossession d'un site qui m'avait été concédé en
bonne et due forme, ont mis en lumière un certain, même un très grand
nombre d'objets que mes ouvriers avaient laissés dans le sable, la pre-
mière année, et ces objets étant à peu de chose près semblables à
d'autres que j'ai rencontrés la troisième année, je me suis dit que je me
devais à moi-même et que je devais à mes lecteurs d'étudier ces objets
afin de m'en rendre compte, si je le pouvais, et de les présenter à mes
lecteurs comme je les comprenais. Je ne sais si c'est la méthode em-
ployée d'ordinaire, mais il me semble bien que c'est la bonne, et je sais
aussi que ce n'est pas celle qu'emploie M. Pétrie. J'avoue que je ne
saurais me priver, au point de vue de mes intérêts bien entendus, des
éléments nouveaux que même un adversaire apporte pour la compré-
hension et la solution des problèmes historiques soulevés par de com-
munes découvertes, j'estime que ce serait complètement manquer à
mon devoir d'auteur. Personne en effet ne me force et ne force M. Pétrie
à publier des livres; mais la simple honnêteté exige que, du moment
où l'on entreprend de publier des documents nouveaux qui ont une si
grande importance pour l'histoire générale de l'humanité et spéciale de
l'Egypte, et qu'on prétend à poser ces documents à la place et à la lu-
mière voulues, on s'entoure de tout ce qui peut concourir à élucider la
question. Ce n'est pas la méthode employée par M. Pétrie et son école,
car il n'y a pas à dire il fait école en son pays, ou pour mieux dire il est
fidèle aux traditions de sa race. Fort heureusement, cette école ne sort
pas de l'Angleterre, et en Angleterre elle est spéciale au petit cénacle
qui, le cerveau attentif, l'âme attendrie et pleine d'admiration, attendent
que les découvertes de M. Pétrie viennent les illuminer avant qu'ils ne
portent aux quatre coins du monde la parole évangélique. M. Pétrie doit
être né coiffé, car il est un exemple concluant de la fausseté du pro-
verbe : Nul n'est prophète en son pays. Je l'envie et j'admire sa chance!
Mais je ne vais pas jusqu'à l'imiter, parce que derrière le temps présent,
je vois l'avenir qui arrive à grands pas, et je ne tiens pas à ce que la
postérité ait encore plus de motif qu'elle n'en aura sans doute pour se
 
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