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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0059
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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 39

mier signe était f J , c'est-à-dire le prêtre. L'inscription tout en-
tière est ainsi facilement lisible, à l'exception du premier signe qui
compose le nom du prêtre. Ce signe m'a semblé d'abord pouvoir être lu

hiq, et il serait facile de comprendre que le signe, à la cuisson, se
soit fermé dans sa partie supérieure par suite de bavures, et j'ai admis
dubitativement cette lecture dans la monographie du Tombeau d'Osiris1;
mais après mûre réflexion, je crois qu'il y avait bien le signe de la vie

\, signe dont la présence s'explique beaucoup plus rationnelle-
ment dans ce nom qui, je le crois, doit être ainsi traduit : Vive VÊtre-

Bon, ou, La vie de VÊtre-Bon, tandis que le signe | serait difficile-
ment explicable. L'inscription tout entière peut donc se traduire ainsi :
Le prêtre d'Osiris Ma-Kherou, Onekh-Ouonnofer. Cette inscription est
si importante qu'elle mérite d'être disséquée. Tout d'abord le lecteur
observera que le nom du prêtre n'est pas suivi de l'épithète qu'on accole
toujours au nom des défunts, qu'au contraire cette épithète se ren-
contre dans la première partie de l'inscription, à savoir Ma-kherou, ce
que l'on traduit par juste de voix, que par conséquent l'offrande de ce
vase, s'il faut s'en fier à l'inscription et il n'y a aucune raison de ne s'y
pas fier, fut faite par un prêtre d'Osiris pendant sa vie. Au contraire de
son prêtre, Osiris est qualifié de Juste de voix ou Makherou, épithète
qui finit par correspondre au grec \xx/.ipioq, ce qui répond à notre mot
défunt ou feu. Cette épithète de makherou peut s'employer au propre ou
au figuré : dans ce dernier cas elle s'applique seulement à des divinités
qui ont à lutter contre des ennemis qu'elles dispersent par la récitation
des formules magiques ou ritualistiques, c'est tout un, qui devaient être
prononcées avec une grande justesse de voix, c'est-à-dire avec les in-
tonations précises du rituel. Ainsi on dit fréquemment que le soleil ou
Râ est juste de voix contre ses ennemis, et cela se comprend facilement.
Je ne connais pas d'autre cas où cette épithète s'emploie au figuré, et
ce sens figuré se voit très bien par le contexte. Mais jamais jusqu'à pré -
sent on n'a dit simplement que Râ, Amon ou Petah étaient makherou,

1. E. Amélineau : Le tombeau d'Osiris, p. 40.
 
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