Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0060
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
40 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

surtout pendant le Nouvel Empire thébain. Pour Osiris en particulier,
nulle part dans les temples qui lui sontconsacrés à Abydos, temples que
je connais très bien et que j'ai longuement étudiés, nulle part il n'est
qualifié de makherou. Ici, il y a exception et cette exception est telle
que Ton ne peut aucunement l'expliquer par le sens figuré. Il faut donc
prendre cette inscription au sens propre. S'il en est ainsi, l'épithète de
juste de voix accolée au nom d'Osiris ne peut signifier qu'une chose, à
savoir qu'Osiris était considéré comme mort, par conséquent qu'il avait
vécu puisque pour être dit mort il faut avoir préalablement vécu.

Toutes ces idées se présentèrent rapidement à mon esprit lorsque, le
soir, j'étiquetai les trouvailles de la journée, et j'en exprimai les con-
clusions qui en ressortaient dans mon journal : « S'il en est ainsi, pour-
quoi ce pot se trouvait-il en cet endroit? La réponse me semble bien
simple, c'est que le tombeau d'Osiris s'y trouvait aussi. Je l'avais tou-
jours pensé d'après ce que j'avais trouvé la première année (hiver 1895-
1896), et cela vient encore confirmer mon hypothèse. Nous verrons bien
si la suite des fouilles répondra à mes prévisions ». Elle devait y ré-
pondre. Dès ce moment je fus convaincu que tôt ou tard je trouverais le
tombeau d'Osiris que toute la tradition égyptienne plaçait clans la né-
cropole d'Abydos. J'avais beaucoup réfléchi à ce fait qu'Osiris est
nommé maître d'Abydos, que son temple porte encore actuellement le
nom de temple du Sultan, car les décombres sont toujours désignés
par l'expression de Kom es-Soultan, c'est-à-dire de colline du Sultan,
que l'existence de ce temple suffisaità la piété des habitants d'Abydos, et
que s'il y avait un monument spécialement consacré à Osiris dans la
nécropole, ce ne pouvait être que pour une raison très importante, et
sans doute que son tombeau devait s'y rencontrer. La suite de ce
compte-rendu prouvera jusqu'à l'évidence qu'il en était ainsi1.

Ce jour doit donc être marqué albo lapillo, comme un jour très heu-
reux de cette troisième campagne de fouilles.

1. E. Amélineau : Le tombeau d'Osiris, p. 41. En répétant ici ce que j'ai déjà dit, je ne
cherche pas à faire double emploi ; il me semble au contraire que je dois revenir sur ce
sujet d'une manière plus ample, avec tous les détails qu'il mérite.
 
Annotationen