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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0209
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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 189

Aux pieds d'Osiris étaient deux éperviers en pierre, taillés à même
dans le bloc de granit dont il avait fallu évider ainsi 0m,30 environ,
c'est-à-dire la hauteur des oiseaux. Ces deux éperviers avaient été
brisés en partie par les spoliateurs et je n'ai pu en retrouver le moindre
fragment. A la tète se trouvaient également deux autres éperviers,
cassés aussi, mais j'en avais retrouvé un précédemment, ainsi que je
l'ai consigné dans un des chapitres précédents, et quand l'idée me
vint de voir si par hasard il ne se rapporterait pas au monument que
je venais de trouver, il s'y adapta si facilement que de lui-même il se
tint en place. Cette circonstance à elle seule suffit à ruiner de fond en
comble la théorie de ceux qui voudraient soutenir que l'incendie
remonte à l'époque de l'enterrement et qu'il n'y a pas eu besoin de
spolier un tombeau où la plupart des objets avaient déjà été mis hors
d'usage par l'incendie allumé au moment de l'enterrement. L'autre
épervier est resté tel qu'il était sans que j'aie pu trouver un seul
fragment qui s'y rapportât.

Ces quatre oiseaux étaient accompagnés d'un cinquième volatile
qui, si l'on regarde les pattes, la seule partie qui soit restée, et si on les
compare aux pattes des éperviers, devait être aussi un cinquième
épervier. Il était placé au milieu du corps d'Osiris, au dessus de son
membre viril. Or, si l'on veut se reporter aux tableaux qui ornent la
première chambre de Sokaris dans le temple de Séti Ier, en Abydos,
on voit qu'il y a une double scène, située l'une sur le mur est, l'autre
sur le mur ouest de la chambre, se faisant pendant et vis à vis l'une à
l'autre : dans celle de l'est, le dieu est étendu sur son lit et de sa main
il tient son membre viril érigé, comme s'il eût voulu préparer l'action
du second tableau, où l'on voit le dieu couché de même sur le lit et un
oiseau se poser sur le membre viril qui disparaît tout entier dans son
corps : cet oiseau, c'est un épervier. La légende qui accompagne

l'oiseau est celle-ci J , et le manque de déterminatif pourrait faire
croire qu'il faut reconnaître un autre mot que le nom d'Isis, mais sur

le monument que j'ai trouvé, le nom d'Isis est écrit avec le déter-

minatif de déesse. Il n'y a donc aucun doute à avoir sur ce que fait
 
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