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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0214
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194 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

composant les noms du roi et les autres mots banals de l'inscription, à
plus forte raison y en avait-il à faire ressortir les noms des personnages
qui sont placés sur le haut du lit. D'ailleurs le nom d'Osiris, celui de
Horus et celui d'Apouaitou sont rehaussés de blanc dans les diverses
inscriptions du pourtour, pourquoi ceux d'Osiris, de Horus et d'Isis ne
le seraient-ils pas sur la plate-forme du monument? Il y a là un petit
problème qui ne sera pas très facile à résoudre pour ceux qui veulent
faire descendre l'époque à laquelle le monument fut exécuté jusqu'à la
XXVI0 dynastie, comme l'ont voulu faire ceux qui étaientàla tête du musée
de Gizeh, car ils ont placé ce monument dans une salle consacrée aux
œuvres dites de la XXVI0 dynastie et ils répètent à qui veut les entendre
qu'on ne peut lui attribuer une origine antérieure.

Fort heureusement les monuments qu'on doit attribuer à cette époque
ne sont pas rares, tous les musées en possèdent un certain nombre, et
tous, ils se distinguent par un fini extraordinaire, par un savoir faire
admirable, sans que l'invention soit à la hauteur de l'exécution. On peut
donc facilement comparer entre eux le lit d'Osiris et les monuments de
la XXVI0 dynastie, et cela même dans la salle du musée de Gizeh où
ils se trouvent : ce n'est pas trop dire que l'un et les autres jurent de
se trouver ensemble. Le lit d'Osiris se distingue au contraire par une
grande hardiesse d'exécution et non pas par le fini de la XXVIe dynas-
tie ; le premier s'en est tenu aux lignes nécessaires pour indiquer le su-
jet, les autres ont cherché dans le fini des diverses lignes de l'œuvre le
suprême degré d'habileté. Qu'on prenne les éperviers, par exemple,
et qu'on en trouve les semblables dans l'œuvre de la XXVIe dynastie !
On a déplus des monuments représentant des animaux, des lions : qu'on
les compare aux deux têtes de lions qui sont à l'avant du lit avant de se
prononcer, et je ne doute pas que le jugement ne soit différent de ce-
lui qu'on s'est hâté de porter sans examen, avant même d'avoir vu le
monument tout entier.

Il y a encore d'autres arguments à donner. On a soutenu dans une
séance de Y Académie des Inscriptions et Belles-Lettres que le lit avait été
placé dans la tombe d'un pharaon qui se serait appelé Ouénéphès, le
IV9 pharaon de la P'° dynastie selon les listes manéthoniennes. Com-
 
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