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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0215
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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 195

ment expliquer alors que l'on ait senti sous la XXVIe dynastie le be-
soin de descendre dans le tombeau de cet antique roi un monument
aussi spécial, aussi important? Ce n'est certes pas une ressemblance
de nom — ressemblance qui en définitive n'existe pas, je l'ai démon-
tré1 — qui aurait pu motiver la dédicace du lit d'Osiris dans le tombeau
d'Ouénéphès sous la XXVIe dynastie. Et dans ce cas comment expliquer
le martelage? Il faudrait admettre qu'à peine le monument déposé dans
le tombeau, on sentit le besoin de marteler l'inscription dédicatoire, ce
qui paraît bien peu vraisemblable.ee qui mis à côté des autres preuves
apportées dans le paragraphe précédent ruine de fond en comble le sen-
timent de mes adversaires. Il faudra bien se résigner à avouer que le
lit d'Osiris est bien antérieur à la XXVIe dynastie, comme personne ne
croira jamais qu'un pareil monument ait été mis dans le tombeau d'un
roi de la Ire dynastie, assertion qui restera pour compte à son auteur. Je
n'ai fait valoir que les raisons techniques qui me semblent militer en fa-
veur de mon opinion, et je m'y tiendrai jusqu'à ce qu'on m'ait démontré
que je me trompe ou qu'une découverte postérieure me vienne forcer
d'en changer.

Ce lit, ainsi que je l'ai dit, fut trouvé mi-partie dans la chambre iV, mi-
partie dans la grande cour. Il était couché sur le côté gauche, et les spo-
liateurs avaient essayé de le briser sans avoir réussi; soit que la dureté
les ait effrayés, soit que le temps les eût pressés, ils se contentèrent seu-
lement d'avoir brisé les éperviers, l'oiseau représentant Isis et la barbe
postiche d'Osiris. Mon premier soin après qu'il eut été déblayé suffi-
samment fut de le faire remettre sur son assiette, puis ensuite je le fis
relever afin de le photographier vu de face : ce n'était pas chose facile,
car je ne disposais d'aucun instrument qui pût m'aider et je n'avais qu'à
compter sur la force musculaire de mes ouvriers ; mais un petit nombre
d'ouvriers seulement avec des leviers vinrent à bout de la tâche. La
photographie prise, je le fis redescendre par le même moyen, et, per-

1. E. Amélineau : Le tombeau d'Osiris, p. 142. Je n'ai pas envie d'entrer à nouveau
dans des discussions qui reposent sur des racontars indignes d'attention : j'ai la préten-
tion de discuter sérieusement les choses sérieuses pour des esprits qui n'ont pas leur
siège fait d'avance.
 
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