LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 275
XLII. Ce mot veut dire d'ordinaire apport et c'est le mot dont on
se sert d'ordinaire pour désigner les tributs imposés aux vaincus qu'on
apporte au Pharaon régnant. Il ne s'agit donc plus d'offrandes funé-
raires proprement dites faites à Osiris, car avec le cours des siècles
Osiris de mortel est passé au rang de divinité et c'est un véritable tri-
but qu'on lui paie, comme on en payait aux autres dieux du panthéon
égyptien. Je crois qu'il y a, au moins dans l'intentien des oblateurs,
une différence entre les offrandes ainsi faites à Osiris sans qualification
et celles qui sont faites à Osiris juste de voix, c'est-à-dire défunt, comme
je le dirai plus loin.
2° L'oblation des diverses choses apportées au tombeau d'Osiris était
regardée comme une chose assez importante pour comporter une date
de l'année, peut-être du mois ou du jour, à laquelle elle avait été faite.
Tout le monde sait que les Egyptiens ne notaient ainsi que les dates
qui leur semblaient importantes. La date de l'oblation se lit telle quelle
sur cinq ostraca à savoir les numéros 7, 10, 14, 15 et 16 de la planche
XLI. Dans le numéro 14 la date est ainsi exprimé : \ q pj 11 et le roi n'est
pas nommé ; dans le numéro 7 elle est réduite à peu près à sa plus simple
expression o ; dans le numéro 15 elle est incomplète, mais on lit en-
core très bien ©3 ^ aux numéros 10 et 16 elle contient simplement
le chiffre ||j pour le numéro 16 et, dans le 10, on reconnaît encore très
bien un chiffre compliqué dont je ne peux dire la valeur. Je n'ai aucun
doute sur la question de savoir s'il n'y avait pas d'autres inscriptions
datées, comme le numéro 19 de la planche XLII; je suis persuadé
qu'il y en avait un bon nombre, mais je ne les ai pas trouvées.
3° Les dates dont il vient d'être question dans le paragraphe précédent
ne peuvent qu'indiquer l'importance de l'oblation, mais non point
l'époque où cette oblation fut faite, soit qu'elles ne fissent pas mention
du règne sous lequel on avait offert ce que contenaient les vases, soit
que cette mention se soit trouvée sur les fragments non tombés entre
mes mains. Le numéro 8 de la planche XLI nous donne le cartouche
XLII. Ce mot veut dire d'ordinaire apport et c'est le mot dont on
se sert d'ordinaire pour désigner les tributs imposés aux vaincus qu'on
apporte au Pharaon régnant. Il ne s'agit donc plus d'offrandes funé-
raires proprement dites faites à Osiris, car avec le cours des siècles
Osiris de mortel est passé au rang de divinité et c'est un véritable tri-
but qu'on lui paie, comme on en payait aux autres dieux du panthéon
égyptien. Je crois qu'il y a, au moins dans l'intentien des oblateurs,
une différence entre les offrandes ainsi faites à Osiris sans qualification
et celles qui sont faites à Osiris juste de voix, c'est-à-dire défunt, comme
je le dirai plus loin.
2° L'oblation des diverses choses apportées au tombeau d'Osiris était
regardée comme une chose assez importante pour comporter une date
de l'année, peut-être du mois ou du jour, à laquelle elle avait été faite.
Tout le monde sait que les Egyptiens ne notaient ainsi que les dates
qui leur semblaient importantes. La date de l'oblation se lit telle quelle
sur cinq ostraca à savoir les numéros 7, 10, 14, 15 et 16 de la planche
XLI. Dans le numéro 14 la date est ainsi exprimé : \ q pj 11 et le roi n'est
pas nommé ; dans le numéro 7 elle est réduite à peu près à sa plus simple
expression o ; dans le numéro 15 elle est incomplète, mais on lit en-
core très bien ©3 ^ aux numéros 10 et 16 elle contient simplement
le chiffre ||j pour le numéro 16 et, dans le 10, on reconnaît encore très
bien un chiffre compliqué dont je ne peux dire la valeur. Je n'ai aucun
doute sur la question de savoir s'il n'y avait pas d'autres inscriptions
datées, comme le numéro 19 de la planche XLII; je suis persuadé
qu'il y en avait un bon nombre, mais je ne les ai pas trouvées.
3° Les dates dont il vient d'être question dans le paragraphe précédent
ne peuvent qu'indiquer l'importance de l'oblation, mais non point
l'époque où cette oblation fut faite, soit qu'elles ne fissent pas mention
du règne sous lequel on avait offert ce que contenaient les vases, soit
que cette mention se soit trouvée sur les fragments non tombés entre
mes mains. Le numéro 8 de la planche XLI nous donne le cartouche