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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0354
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334 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

très intéressante et qui nous en aurait sans doute beaucoup appris,
suffisent cependant pour nous montrer que le dédicateur était un
premier prophète d'Osiris, que la ville d'Abydos était mentionnée
dans l'inscription et que le titre Nouter lion our n'est pas complet.
Encore ici la coïncidence que le dédicateur est un premier prophète
d'Osiris. Ils sont figurés planche XXXI, numéros 10, 11, 12 et 13, Il ne
me reste plus qu'à examiner un objet pour avoir clos ce chapitre.
Cet objet me semble être une lampe et une lampe des plus modestes
que je connaisse : je ne m'avance en effet qu'avec réserve, car le réci-
pient n'est pas recouvertcomme dans les lampes que nous connaissons.
Le bec de la lampe est trop large pour la dimension de l'ustensile. Elle
ne présente absolument rien de remarquable qu'une lettre gravée sur
le fond. Celte lettre est la lettre majuscule grecque A. La présence de
cette lettre sur cet objet me fit croire au moment de la trouvaille que
je me trouvais en présence d'un objet de date récente. Mais outre qu'il
eût été assez difficile de comprendre comment les habitants d'Abydos
auraient pu graver une lettre grecque sur cet objet, la profondeur à la-
quelle je le trouvais s'opposait à ce qu'il en fût ainsi. Dès lors une
double supposition restait possible : ou cet objet avait été apporté par
les spoliateurs, ou il avait été apporté par un dévot. Il est peu probable
que les spoliateurs aient porté avec eux de semblables ustensiles qu'ils
n'avaient aucune raison pour emporter, car ils n'avaient affaire qu'avec
des tombeaux parfaitement éclairés et par conséquent ils n'avaient au-r
cun besoin de lumière pour venir à bout de leur entreprise. Reste donc
la dernière hypothèse qui me paraît la seule admissible. S'il en est
ainsi, c'est une preuve que le culte rendu au défunt enterré ou censé
enterré dans le tombeau central de la grande colline d'Om el-Ga'ab
étaitencoreparfaitementvivantsouslapériode grecque,que cette période
doive s'entendre seulement de la période ptolémaïque où un fils de la
Grèce aurait parfaitement pu graver la lettre que porte la lampe, ou
qu'on doive étendre encore la durée du culte et la rapprocher de nous,
à l'époque romaine ou à l'époque byzantine, périodes sous lesquelles
la gravure d'un A était également possible. Voilà donc bien une preuve
que le culte d'Osiris existait encore aux dernières périodes de l'his-
 
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