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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0063

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412 LES NOUVELLES FOUILLES DABYDOS

voulut pas ; d'ailleurs à peu près tout ce que j'avais recueilli la pre-
mière année avait été traité avec le plus grand dédain, le plus parlait
mépris : un conservateur ne craignit pas de dire que c'étaient des fi fis
bons à être jetés au Nil. Je ne sais ce qu'il entend par cette expression
bizarre que je n'ai jamais entendu prononcer qu'à lui, mais je sais très
bien ce qu'il voulait dire, d'autant mieux qu'il me fit une leçon sur le
préhistorique 'qui ne pouvait exister en Egypte, me citant des autorités
qui pour lui étaient irréfutables et terminant en me disant que je n'avais
rien découvert et que je ne découvrirais rien en Abydos pour la bonne
raison qu'il n'y avait rien.

Pendant la seconde campagne je ne trouvai pas un seul de ces objets,
et je n'eus pas à m'en occuper. Pendant la troisième campagne au con-
traire, dans les tombeaux de l'Est et du Nord, je retrouvai à nouveau
les roseaux de la première année et, comme j'avais pris la résolution
de faire recueillir tout ce que je trouvais, même les plus petits frag-
ments — résolution que j'ai parfaitement tenue — je recueillis les plus
petits fragments, et au bout d'un certain temps, l'un de ces fragments
portait une encoche. Dès lors tout présageait que les roseaux de la
première année n'étaient autres que des flèches, puisque ceux de la
troisième campagne étaient indubitablement des flèches1. A mesure
que les fouilles avancèrent, je trouvai d'autres preuves qu'il en était
bien ainsi, jusqu'au jour où j'en eus une preuve préremptoire en ren-
contrant un fragment de flèche ayant encore sa pointe en ivoire à son
extrémité.

Parmi les G7 objets ou fragments d'objets qui composent la
planche III, les pointes de flèches en ivoire sont les plus nombreuses;
•les roseaux sont en petit nombre, car de ces derniers il n'y a que dix-
sept, à savoir les numéros 18, 19, 20, 23, 24, 26, 27, 28, 31, 32, 33, 35,
36, 37, 39 et 40, plus le petit fragment avec encoche qui précède le

1. Comme je n'avais pu photographier sur place lous les objets que j'avais trouvés
parceque j'étais trop mal installé pour cela, l'année suivante, pendant l'hiver 1898-1899,
je photographiai au musée de Gizeh ceux que je n'avais pu photographier. Je cherchai
inutilement dans le magasin où l'on avait déposé les objets qui étaient revenus au Musée
par suite du partage; je ne trouvai aucune trace des flèches. Je dois dire que les objets
non retrouvés étaient en très petit nombre.
 
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