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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0093

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442 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

encore assez de jour sur l'industrie, et surtout sur la civilisation égyp-
tienne à cette haute époque.

Tout d'abord la plupart de ces fragments sont d'une finesse remar-
quable, comme les numéros 16,21,25, 27, etc. Obtenir une telle finesse
avec une matière aussi fragile, c'est déjà la preuve d'une habileté supé-
rieure dans le travail du cristal; mais les artistes de l'Egypte ont fait
beaucoup plus. Ils ont su donner à certains vases une courbure décon-
certante pour une époque aussi reculée : ainsi les numéros 3, 10, 16,
21, 3-2, etc. Les numéros 14 et 16 nous montrent encore que parfois
l'objet creusé était de si petit volume que le creusement du cristal était
lui-même d'un volume très restreint. On ne saurait assez regretter
que ces vases aient été brisés et qu'ainsi la preuve complète, évidente
de la perfection dans le travail humain ait été obscurcie ; heureusement
que les restes nous permettent encore de conclure à l'art magnifique
dont ont fait preuve les artistes égyptiens, car à cette haute époque
c'était de l'art le plus pur, et le progrès humain s'est manifesté eu fai-
sant que l'art se soit communiqué à la foule des hommes, en devenant
industriel. Deux pièces sont à ce point de vue remarquables : ce sont les
numéros 15 et 18. Le numéro 15 représente le goulot d'une petite bou-
teille ou simplement d'une fiole cylindrique, et vraisemblablement c'est
la dernière hypothèse qui est la vraie, si l'on observe la ligne qui a été
creusée au-dessous de la partie supérieure. Cette fiole, on peut le voir
d'après la cassure, avait été forée sans doute jusqu'au fond, dans un
cristal encore plus fragile que les autres espèces. Quelle qu'eût été la
difficulté présentée par cette pièce, elle n'était cependant rien encore
auprès de celle que présente le numéro 18. Ce numéro faisait partie d'un
vase rond, à ouverture centrale ronde bordée tout autour de petites can-
nelures très régulièrement espacées et indiquées. Ce fragment est le
plus fin de la collection : il fut trouvé dans la couche de cendres qui an-
nonça l'approche du tombeau d'Osiris.

Mais il n'y a pas que des vases ou fragments de vases parmi les mor-
ceaux représentés à la planche IV; il y a aussi un objet que l'on por-
tait au cou grâce à une chaîne d'or qui était passée dans le morceau de
cristal ce qui permettaitd'yattacher une ficelle ou un cordon suspensif.
 
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