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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0103
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452 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

étant bien indiqué, je dois rechercher si telle était la coutume en Égypte
de tresser ses cheveux avec toute l'habileté que témoignent certains
des monuments représentés dans les trois planches de ce volume. Nous
savons par le papyrus d'Orbiney que la femme d'Anoupou était occu-
pée à peigner sa chevelure, lorsque la pensée de tromper son mari avec
le frère de celui-ci lui traversa l'esprit. Il n'y a pas là grand indice qui
puisse nous mettre sur la voie du problème à résoudre, si nous l'en-
tendons comme nous serions portés à l'entendre en jugeant des cou-
tumes égyptiennes par les coutumes européennes. En Europe, du moins
dans les pays du Nord et de l'Ouest, les femmes peignent chaque jour
leur chevelure ; en Egypte, elles ne s'occupent de ce soin qu'une fois
par mois environ. Dans le sud de l'Italie cependant, les femmes de
Naples se font peigner dans le milieu de la rue et l'édifice construit
avec leurs cheveux demeure stable pendant près d'un mois. En Egypte,
il est de mode pour les femmes de partager leur chevelure en une mul-
titude de petites nattes très fines et très bien faites ; ces nattes à leur
extrémité sont terminées par des fils de soie, dans les villes et chez les
riches; pour les fellahas, par une sorte de cordonnet en laine qui tombe
en allongeant encore les nattes et qui, à son extrémité, porte des
imitations de pièces de monnaie en étain, pendant qu'à la ville ce sont
de véritables pièces d'or qui pendent au bout des fils de soie. Il est
facile de comprendre que pour cette opération délicate il faille pas mal
de temps et que les femmes égyptiennes, autrefois comme aujourd'hui,
ne se soient pas prêtées à recommencer chaque jour une pareille tâche,
C'est pour cela que la coiffure, une fois terminée, peut durer pendant
un mois et plus.

Le major Serpa Pinto raconte dans son ouvrage : Comment fai tra-
versé VAfrique, que les jeunes filles des Quimbandés portent sur la tète,
en guise de coiffures, de véritables édifices'. Le grand explorateur Li-
vingstone dans ses Explorations dans l'intérieur de VAfrique centrale,
dit : « J'ai vu plusieurs femmes dont les cheveux étaient tressés de ma-
nière a représenter un chapeau d'homme européen et ce n'est qu'après

1. Scrpa Pinto ; Comment j'ai traversé l'Afrique, éd. Hachette, I, p. 237.
 
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