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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0135

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48'. LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

temps en Chaldée car, bien que les montagnes voisines n'en renferment
pas, j'en ai rencontré dans les stations préhistoriques du Pouchtékouh,
aux confins de la Mésopotamie et dans les couches néolithiques du tell
de Suse. Cette matière semble donc avoir joué, sur une moindre échelle,
un rôle analogue à celui du jade oriental à l'époque néolithique.

;< La présence de l'obsidienne dans la vallée du Nil, dès une époque
aussi reculée, est une preuve de plus en faveur des relations très sui-
vies qui existèrent de tout temps entre la Syrie, la Chaldée et l'Egypte,
car, pour le pays des Pharaons, cette pierre est essentiellement asia-
tique : elle venait probablement par la même voie que le bronze, l'étain
et le cuivre qui, je l'ai dit, n'existe pas dans le sol égyptien en quantité
suffisante pour fournir aux besoins de la population 1 ».

S'il en était vraiment à ce sujet comme le dit M. de Morgan, on ne pour-
rait nier que la présence de l'obsidienne dans la vallée du Nil et jusqu'à
la hauteur de Thèbes ne fût une preuve péremptoire des rapports des
Égyptiens et des Asiatiques, rapports qui existaient certainement déjà à
la haute époque dont il s'agit, témoin les cercueils en bois de cèdre
trouvés en si grand nombre à Abydos; mais loin d'être essentiellement
asiatique, ainsi que l'affirme M. de Morgan, l'obsidienne se rencontre en
Afrique. J'avais demandé à M. Friedel si l'affirmation de M. de Morgan
correspondait à la réalité ; il m'apprit qu'un ingénieur, M. Chaper, avait
été envoyé par le gouvernement français pour reconnaître les gisements
de charbon qui existaient, disait-on, à Obock, et qu'il en était revenu en
disant que ces prétendus gisements de houille n'étaient autres que des
gisements d'obsidienne. M. Chaper a publié son rapport dans le Bulletin
de la Société géologique de France et voici ses paroles :

« La densité seule démontre immédiatement qu'on n'a pas affaire à
du charbon. La matière raie fortement le verre,ne noircit pas les doigls ;
la poussière en est d'un gris jaune; au chalumeau elle se boursoufle
légèrement par places et se dissout dans les sels alcalins en donnant
une perle teintée par le fer. C'est une obsidienne. Mais il faut recon-
naître qu'elle joue l'anthracite d'une façon vraiment assez curieuse. Au
premier abord on la prendrait pour un morceau arraché à une couche

1. J. de Morgan : Recherches sur les Origines de l'Egypte, t. II, p. 174-175.
 
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