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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0159

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508 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

découvertes sous un flot d'observations en dehors de la question. Ces
photographies furent examinées à Berlin par M. Ermanetses collègues
du Musée Égyptien, et M. Erman m'écrivit pour me demander la per-
mission de publier certaines observations qu'il avait faites au sujet des
inscriptions tracées sur les fragments de vases. Je lui répondis qu'il se
pouvait faire que j'eusse déjà de mon côté fait ces observations, qu'en
conséquence s'il voulait me communiquer son manuscrit, je lui dirais
si oui ou non j'avais trouvé les observations faites à Berlin, et qu'en cas
de négative je lui accorderais avec le plus grand plaisir la permission
de publier ce qu'il voulait faire connaître au monde savant. M. Erman
hésita et sans doute il n'aurait pas consenti à me faire la communication
que je lui demandais, si dans l'une de mes lettres il n'avait cru trouver
la preuve que je n'avais pas fait les observations qu'on avait laites à
Berlin. Il m'envoya alors son manuscrit entièrement écrit de sa main :
je le lus et lui répondis en toute sincérité que la phrase comprise par lui
dans un sens qu'elle n'avait pas forcément pouvait être interprétée d'une
autre manière, mais que cependant je n'avais pas fait les identifications
contenues dans son manuscrit, que je lui renvoyai avec toute permission
de publier son article. Je fus un peu surpris quand il me récrivit pour
me dire que l'article ne paraîtrait pas sous son nom, mais sous celui de
M. Sethe qui avait aussi bien que lui fait la découverte, car c'était dans
un examen commun que l'idée de l'identification avait été émise. Je lui ré-
pondis que j'avais voulu lui être agréable personnellement, que j'aurais
peut-être hésité avant d'accorder à M. Sethe pareille permission, mais
que la permission ayant été donnée, je ne la retirais pas. En effet, du
moment que mon esprit s'était refusé à admettre l'identification que les
savants de Berlin admettaient, à cause de l'emploi d'un signe autre que
celui que contenait la table d'Abydos et du déplacement d'un autre, à quoi
bon retarder l'apparition d'observations qui, comme me le disait M. Er-
man, n'étaient pas faites pour me déplaire, puisque du coup l'époque
de mes découvertes était reportée à la Ire dynastie' ?

1. L'achat de la collection n'aboutit pas plus pour Berlin que pour le Louvre : mais,
je dois à la vérité de déclarer que de Berlin on offrit une somme plus de trois fois supé-
rieure à celle qu'offrit le Louvre, et la seule stèle du roi Serpent a été acquise par le
 
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