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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0181

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530 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

ans encore, cette masse compacte, isolée au milieu des ruines du temple
formait une sorte de butte artificielle qu'on nomme Kom es-Soullùn :
autrefois c'était « l'escalier du Dieu grand 1 ».

Il y a dans ces paroles de l'introduction qui précède deux points que
je ne peux admettre : d'abord que la stèle soit nommée le tombeau par
une métonymie surprenante dont ce serait le seul exemple, car l'égyp-
tien possédait un mot pour l'idée de stèle, môme votive, et ce mot est
très connu. Par conséquent, il se peut tout aussi bien que la tombe dont
parle l'Entef à qui cette stèle était dédiée, ait fait réellement construire
dans la nécropole[abydénienne une tombe qu'il décrit comme placée

dans le J H de la nécropole, à la montagne occidentale (je m'efforcerai
de prouver plus loin celte traduction), dans la Terre Sainte. Le second
point est que Kom es-Soultân n'était pas l'escalier du Dieu grand, car
la butte, ou le tertre, selon M. Maspero, n'est que l'œuvre des siècles, et
sans doute même que l'oeuvre de la dévastation. A ce propos, Mariette
qui représente le témoin le plus ancien et le plus véridique auquel
nous puissions nous fier, a placé dans son second volume à'Abydos
des paroles qu'il sera bon de citer et de méditer : elles ne concordent
pas, je crois, avec celles de M. Maspero, qui s'appuie cependant sur elles.
Les voici :

« 11 y a une vingtaine d'années, il existait, à l'angle du nord-ouest de
l'enceinte dans laquelle est enfoncé le temple d'Osiris, une grande butte
de douze à quinze mètres de hauteur moyenne. Il était facile d'y mon-
ter. On s'apercevait alors qu'elle était formée artificiellement de terres
rapportées, d'éclats de pierre et de poteries rouges, de murs en briques
crues superposés et enchevêtrés sans ordre. On remarquait çà et là des
trous tle fouilles, étroits et profonds comme des puits.

« Les habitants des villages voisins donnaient à cette butte le nom
que nous connaissons déjà de Kom es-Soultân. Aucun endroit, selon
eux, n'est plus riche en monuments funéraires, en pierres couvertes
d'inscriptions, en statues de toute matière... Aussi loin, disent-ils, qu'on
ait pu descendre par des fouilles dans les flancs delà butte, on a trouvé

1. Maspero, loc. cit., p. 128-129. Ce mémoire a été écrit eu 1880.
 
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