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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0208

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 557

vanta qui fussent alors en Europe, le travail considérable qui en résulta,
les découvertes de Champollion qui suivirent, et son envie est immense
de s'attribuer les dépouilles de ces grands hommes, comme ses com-
patriotes s'attribuèrent la pierre de Rosette. Ces défauts de l'homme
privé rejaillissent sur l'archéologue et l'empêchent de rendre justice
aux savants qui l'ont précédé dans la vie. D'un autre côté, M. Pétrie se
renferme tout entier dans son œuvre propre : s'il cite rarement des
monuments qu'il n'a pas découverts et qui existent cependant, ce n'est
pas qu'il les ait vus, c'est qu'il a entendu parler de leur existence. Le fait
est cependant, il n'y a pas à le nier, que M. Pétrie a beaucoup décou-
vert, et de toutes les époques de l'histoire égyptienne sur tous les
points de l'Egypte; mais c'est précisément quand on peut se targuer à
bon droit d'un nombre considérable de découvertes qu'on ne doit pas
être assez mesquin pour ne pas citer les découvertes des autres. Dans
une science surtout où l'on attache autant d'importance à la question
de priorité, M. Pétrie est très souvent arrivé bon dernier : dès lors
pourquoi tenter de faire croire à ses lecteurs qu'il est arrivé bon pre-
mier? pourquoi ne pas avoir l'honnêteté de dire qu'on a été précédé
dans cette course, même par des hommes qui ont disparu sans con-
naître M. Pétrie ?

Dès le premier article que je consacrai à M. Pétrie et à ses ouvrages,
j'aurais pu signaler cette direction voulue de son esprit. J'aurais pu tout
aussi bien parler de son habitude de mélanger aux objets qu'il trouvait
dans ses fouilles des objets qu'il se procurait à prix d'argent. Un l'ouil-
leur sérieux faisant connaître les objets qu'il a découverts se doit à lui-
même de ne pas y mélanger des objets qu'on lui a vendus, car il ne peut
pas être certain de la provenance de ces objets et il ne peut pas en faire
état, quant à la provenance, dans sa démonstration scientifique. Je n'ai
pas besoin de citer tel ou tel volume des publications diverses de
M. Pétrie; il n'y a qu'à ouvrir les planches un de ses volumes pour être
assuré du fait, car lui-même a pris soin de le noter à côté de la représen-
tation des objets, et en cela il faut le féliciter; mais de ce qu'il se sert
de ces objets et de leur achat en telle ville où il se trouvait pour en don-
ner la provenance comme certaine, c'est ce dont personne ne peut le
 
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