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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0211

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5G0 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

marié, d'autres dames, et de nombreux amis : je ne l'invente pas, lui-
même le dit dans les préfaces de ses volumes. Ces personnes très ho-
norables, j'en suis persuadé, l'aident dans sa besogne. Il en a été tout
autrement pour moi : pendant les deux premières années j'ai été seul
au milieu de mes ouvriers; les deux dernières années j'ai eu pendant
la plus grande partie du temps un ami avec moi qui est venu partager
ma vie et photographier les documents découverts, qui m'a beaucoup
aidé dans le classement et le numérotage des objets mis au jour,
classement et numérotage qui avaient lieu tous les soirs pour les objets
découverts pendant la journée. M. Pétrie le savait pertinemment, car il
m'a rencontré à Abydos en la compagnie de M. A. Lemoine. Et cepen-
dant il a passé outre et a dit une chose matériellement fausse. Il peut
avoir pour excuse son ignorance de la langue française, car le mot mis-
sion a deux sens fort distincts en français; il signifie d'abord : la charge
que l'on donne à remplir à quelqu'un en vue de tel objet spécialement
désigné, et en second lieu les personnes qui sont employées à remplir
cette charge. Or, si j'avais bien reçu du Ministère de l'Instruction pu-
blique la mission (premier sens) de faire des fouilles à Abydos et de
rechercher les monuments les plus anciens de l'Egypte, je n'avais reçu
aucun membre adjoint (second sens) pour m'aider à remplir cette charge.
Si j'insiste sur ce point c'est que j'ai souvent entendu déplorer en An-
gleterre que le gouvernement anglais se tint sur la réserve dans les
questions de missions scientifiques et trouver louable au contraire
l'action du gouvernement français en pareille matière. Et si je rapproche
de l'emploi de ce mot mission par M. Pétrie, emploi ironique le plus
souvent, les paroles par lesquelles l'un des affidés de M. Pétrie qui par-
tage également sa haine pour la France, prenant son désir pour la réa-
lité, reproche à mon pays de n'avoir su envoyer en Egypte aucun
homme de première valeur depuis Mariette, il est à peu près certain
que j'ai mis le doigt sur la cause véritable de cet emploi abusif. Certes
la France, si besoin en était, trouverait de meilleurs défenseurs que
moi; mais comme on l'attaque à mon occasion, personne ne s'étonnera,
je crois, que je la défende. Que si ce motif n'était pas le mobile
véritable auquel a obéi M. Pétrie, il me resterait à lui conseiller
 
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