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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0220
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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 5(59

Ce n'est pas tout, il y a encore les 300 kilos de charbon de bois. Je
crois comprendre, d'après le texte assez obscur de M Pétrie, qu'il
m'accuse d'avoir fait enlever le charbon. Je l'avoue, je l'ai fait enlever,
et môme je l'ai employé à faire du feu pour ma cuisine. Quel mal y
avait-t-il à cela? Est-ce moi qui avais allumé l'incendie? qui avais réduit
les planches du toit et du sol en tout petits morceaux que je faisais
recueillir pour alimenter mon combustible? et je prenais soin de
vérifier auparavant s'il n'y avait rien qui pût servir à la science. Fallait-il
donc laisser le charbon en place afin que M. Pétrie pût vérifier qu'il
ne contenait rien? Le lecteur qui aura vu les fragments de ce môme
charbon de bois que j'ai ramassés et que je publie dans le dernier vo-
lume de cet ouvrage, sans avoir attendu les accusations de M. Pétrie,
saura à quoi s'en tenir sur la conscience qui a présidé à mes fouilles.
Tout ce qui pouvait intéresser la science à un titre quelconque, je le
faisais transporter à ma maison, et j'ai ainsi réuni quantité d'objets que
M. Pétrie n'a jamais fait ramasser ni publier.

Quant aux tablettes d'ivoire de Narmer et de Ménès que j'aurais fait
briser et jeter clans les décombres, cette accusation est si grosssière et
si maladroitement fondée, qu'elle ne recevra aucune réponse de ma
part; pour la réfuter, il me suffira des expressions de mon critique lui-
même. En effet, plus haut il m'accuse d'avoir enlevé tout ce qui avait
de la valeur, et présentement il me reproche d'avoir fait briser et jeter
des tablettes d'ivoire d'une importance capitale. Comment l'aurais-je
fait? moi qui faisais ramasser avec le plus grand soin tout ce qui portait
un caractère, qui cette première année ai pris soin de collectionner les
plus petits fragments d'ivoire, qui les ai publiés, j'aurais de propos déli-
béré fait jeter aux décombres, après les avoir brisés, ces monuments
d'un prix immense autant pour l'histoire que pour les collections, que
je ramassais avec tant d'avidité et tant d'amour du lucre, au dire de
M. Pétrie! Il aurait fallu être fou pour tenir une semblable conduite. Si
je n'avais pas été obligé de me rendre à El-'Amrah pour surveiller les
fouilles que j'y faisais faire à la prière de M. de Morgan, j'aurais été
averti qu'on trouvait ces fragments précieux d'ivoire, et ils ne seraient
pas à présent entre les mains de M. Pétrie. Je savais leur existence que
 
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