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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0224

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 573

quoique j'eusse donné l'ordre de les retirer pendant que j'étais occupé
ailleurs; M. Pétrie aurait pu les rencontrer, et. s'il ne l'a pas fait, c'est
qu'il n'a pas cherché à le faire et il a perdu ainsi une excellente occasion
de m'accuser de les avoir fait briser. Dans le tombeau d'Osiris.on avait
rencontré une sorte de sarcophage en pierre dont je n'ai pas fait men-
tion et qui était brisé en très menus fragments. Ces fragments je les
avais fait réunir à l'angle sud-est du tombeau, espérant que peut-être
ils arriveraient à se compléter. Gomme ils restaient incomplets et que
leur décoration était connue par ailleurs et surtout,'comme ces fragments
avaient été apportés d'ailleurs parles spoliateurs qui s'en étaient servis
pour bâtir leurs murs de protection,;je les ai laissés sur place. Ils y sont
encore. M. Pétrie n'en parle pas. Pourquoi? Parce qu'il ne les a pas
rencontrés, parce qu'il s'est contenté de faire ouvrir le tombeau d'Osiris
pour y chercher des antiquités que je n'y avais pas laissées. Et c'est
l'homme désintéressé qui ne travaille que pour la science, quand tous
les archéologues savent en Europe que M. Pétrie vendait pendant les
quinze premières années de ses fouilles les antiquités qu'il rencontrait,
ce dont je suis loin de le blâmer d'ailleurs. Je pourrais citer d'autres
faits aussi concluants ; je me contenterai d'en citer un dernier pour clore
cet alinéa. Dans les tombeaux situés au sud de la tombe osirienne, il y
en avait où j'ai trouvé, le lecteur le sait déjà, de pleines caisses d'étoffes
noircies et quelque peu brûlées par le natron : j'en ai pris ce que je
considérais devoir en prendre, estimant que je ne devais pas m'encom-
brer d'étoffes toutes les mêmes dans leur diversité, et j'en ai laissé la
plus grande partie dans les caisses qui les contenaient, autant que je
puis me le rappeler. C'était bien là le lieu de m'accuser sinon d'avoir
détruit les objets, du moins de les avoir méprisés dans ma poursuite
ardente des antiquités : M. Pétrie en parle-t-il? Nullement. Pourquoi?
Parce qu'il ne les a pas trouvées, et s'il ne les a pas trouvées, c'est qu'il
ne l'a pas voulu, que toute son ardeur était à la recherche des antiquités
proprement dites, antiquités qui ont certes une valeur pour l'histoire,
mais cela ne saurait empêcher que les étoffes en ont tout autant pour
l'histoire de l'industrie humaine. S'il en est ainsi, de quel droit M. Pé-
trie se donne-t-il pour le champion des droits scientifiques? 0 homme,
 
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