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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0229

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578 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

sur le corps de la reine, avant que les premiers spoliateurs survinssent
pour mettre à sac les trésors du roi. Ils firent des trous dans les murs
en se tenant probablement sur un tas de sable, pour chercher les objets
de valeur qui étaient cachés. Quand la tombe fut nettoyée, pour bâtir la
châsse d'Osiris, au temps d'Aménophis III (car les plus anciennes
offrandes sont de son temps, et il n'y en a pas même du temps de
Thoutmès III), alors probablement le corps de la reine fut trouvé et
brisé. Un ouvrier mit hâtivement cet avant-bras dans le trou fait dans le
mur, et alors il eut tant de biens provenant du pillage qu'il s'en alla,
ou périt encore dans une querelle. Ce trou semble n'avoir jamais été
dérangé [sic) lorsqu'on bâtit l'escalier tout auprès ; et pendant plus d'un
millier d'années les offrandes continuèrent d'être faites en cet endroit
et les visiteurs passèrent à quelques pieds du bras sans le voir. Les
Coptes alors détruisirent la châsse et tout ce qu'ils purent trouver,
mais sans jamais toucher au bras. La Mission Amélineau nettoya la
tombe, mais le liras resta toujours dans le trou. Enfin mes hommes
virent l'or et le préservèrent avec tout le soin désirable, et ces brace-
lets seront maintenant conservés au musée du Caire, jusqu'à quelque
future convulsion où ils pourront partager le sort qui n'accorde pas plus
de quelques siècles d'existence à un trésor une fois connu1. »

J'ai voulu citer ce long passage afin que mes lecteurs puissent juger
de la méthode de M. Pétrie. Si jamais j'avais bâti un tel roman sur une
de mes découvertes, on n'aurait pas eu assez de moqueries à déverser
sur moi et sur mon œuvre. On aurait eu raison, car le roman imaginé
par M. Pétrie est de pure imagination et d'une imagination peu cultivée.
Je vais le montrer. M. Pétrie suppose d'abord que la tombe était cou-
verte d'une toiture. Cela pouvait être jusqu'à un certain point pour les
chambres, mais cela n'était certainement pas pour la cour qui était hy-
pèthre, en ce temps-là comme encore de nos jours. Quant aux chambres,
qu'elles fussent couvertes rien ne le prouve, car j'ai eu beau porter mon
attention sur ce point, je n'ai jamais rien trouvé qui pût me le donner à
penser et il n'y a certainement aucun témoignage des objets dans ce sens.

1. Fl. Pétrie : The royal tombs, etc., II, p 16-17.
 
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