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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0232

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

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trie a perdu là une fameuse occasion de faire usage de son appareil et
de prouver que le bras était bien dans trou : il aurait aussi bien impres-
sionné l'objectif que la rétine des ouvriers. II ne l'a pas fait : c'est ce que
ne peut faire oublier le luxe de précautions prises pour le dépouillement
des bijoux. Mais d'où provenait donc ce bras? Je n'en sais rien; ce que je
sais, c'est qu'il n'était pas dans la tombe, car cette chambre a été aussi
minutieusement déblayée que les autres, par mes meilleurs ouvriers
qui passaient le doigt dans les moindres ouvertures et qui n'ont rien
vu. Puisque M. Pétrie fait tant d'hypothèses, je peux bien en faire une :
ces ouvriers si fidèles auront placé le bras en cet endroit, sûrs que
M. Pétrie, comme il l'a fait, leur donnerait autant d'or monnayé qu'il
en faudrait pour faire le contrepoids. M. Pétrie a été trompé, c'est ce
qui me paraît le plus vraisemblable. Il l'a bien été d'autres fois et par ces
mêmes ouvriers. J'ai entendu raconter par des égyptologues renseignés
que M. Pétrie avait bâti aussi tout un roman sur la fameuse salle à
colonnes qu'aurait construite Aménophis IV à El-Amarna : je n'ai pu
malheureusement le vérifier personnellement ; si le fait est exact, nous
avons ici le pendant à son premier roman. Pourquoi ne désigne-t-il
pas aussi le mur dans lequel était le trou dont il parle ? C'est encore là
un oubli malheureux. Je ferai observer à mes lecteurs que je ne porte
aucune accusation contre M. Pétrie, quoiqu'il en ait porté de terribles
contre moi et qu'il soit allé jusqu'à me traiter de criminel1. Je réfute

1. 11 sera bon de mettre sous les yeux des lecteurs la note par laquelle M. Pétrie me
traite si aimablement. « The last century has seen Napoleou's raids on artistic wealth,
thefts from al least three national muséums, the attempted burniug of one great mu-
séum, the destruction of the gold in two provincials muséums, and the entire wreck of
everything in another important muséum, without couuting the booting and burning of
the Summer palace at Pékin. Such are the chances that valuables suffer when kuown.
The printed description distributed in ail the libraries of the world will last for louger
than most of objects thcmsclves. To leave important remains nithout any diffused record
is a crime only exceeded by that of their destruction ». (The royal tombé, II, p. 17,
note 1.) Comme j'ai détruit, d'après M. Pétrie, les monuments que je n'ai pas emportés
et comme je n'ai pas publié, avant la date de ce second volume de l'auteur anglais, les
objets que j'avais emportés, de ce double chef je suis criminel. Evidemment le jugement
de M. Pétrie est radicalement vicié par sa passion. Je porterai gaillardement ce jugement,
assuré que les imbéciles seuls croiront un auteur aussi dénué de bonne foi que de poli-
tesse envers ses émules. Je n'insisterai donc pas ; mais je ne saurais laisser passer sans
les remettre au point les phrases précédentes de M. Pétrie. Les raids de Napoléon
 
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