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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0236
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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 585

traire à son sentiment : on le lui a reproché récemment pour la ques-
tion de l'écriture primitive ', et je fais toucher du doigt ici le vice voulu
de sa méthode: vraiment ce n'est pas à son honneur. Comment se
serait-il préoccupé en outre de ces milliers, de ces millions de petits
vases rouges que M. de Morgan a trouvés à Daschour dans les tomhes
des rois de la IIIe dynastie ? Ces vases sont trop petits et trop vils pour
arrêter un seul moment la pensée d'un homme tel que M. Pétrie, surtou t
quand ils sont défavorable à la thèse qu'il soutient. Il aime beaucoup
mieux présenter les hypothèses, fruit de son imagination en travail : cela
lui est plus facile et il n'aura pas la peine de réfuter les objections qui
s'élèveront d'elles-mêmes contre Lui. En vérité, c'est un moyen com-
mode; mais, je le demande à M. Pétrie et à tous nos confrères, est-ce
bien un moyen scientifique?

Cette abstention volontaire et ce cantonnement dans ce qu'il croit
avoir découvert ont mené M. Pétrie dans d'autres erreurs énormes.
Ainsi pour le tombeau de Ménès : ce tombeau a été identifié avec celui
que M. de Morgan a découvert à Neggadeh par M. Borchardt et M. Mas-
pero, sur la lecture du signe men r"™^, qu'ils ont lu dans le plan d'une
salle, gravé sur une tablette d'ivoire; depuis, M. Naville dans un article
dont j'ai déjà parlé et sur lequel je reviendrai bientôt, a démontré que ce
signe r™l s'applique à la salle et ne saurait être le nom d'un roi. C'est
aussi ce que montre la tablette d'ivoire complète publiée dans le vo-
lume précédent que M. Pétrie ne pouvait connaître; mais il connaissait
le travail et la démonstration de M Naville. 11 ne mentionne ni l'un
ni l'autre, il saute par-dessus parce que cela pourrait déranger sa petite
théorie. Cependant il se trouve embarrassé par la dualité du tombeau
de Neggadeh et du tombeau d'Abydos qu'il attribue tous les deux à
Ménès, sans avoir l'air de se douter qu'un seul était suffisant. Il dit à
ce sujet : « Ici une question se pose : Comment se fait-il que les ob-
jets d'Aha soient si abondants en Abydos quand sa tombe a déjà été
trouvée à Neggadeh? Où était sa tombe? A Neggadeh ou à Abydos?
Mais à Neggadeh on a trouvé plusieurs tablettes d'ivoire de colliers,

1. Weill : La question de l'écriture linéaire dans la Méditerranée primitive (Revue
archéologique, 19011, I, p. 223-224).
 
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