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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0241

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590 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

sements que dans une seule, témoin le tombeau de la deuxième année,
où il y avait seulement deux squelettes pour un ensemble de plus de 60
chambres dont chacune avait sa destination particulière, comme cela
ressort des objets qui y ont été trouvés. Par conséquent, si Séti Ier dis-

tingue entre les f^d jf 1—(—J et les , ^ f ^ | | |, ce n'est pas dans le
sens que M. Naville attribue à ces expressions ; c'est au contraire qu'il y

avait deux sortes de monuments funéraires, les simples tombes , ^

^ | | | et les tombes qui étaient de véritables « châteaux », si on peut
employer cette expression en semblable cas, c'est-à-dire des tombes
construites avec plus de recherche architecturale, comme la tombe
d'Osiris, celle de Set et Horus (Khasekhemoui), celle du roi Serpent, de
Den, peut-être de Qa et de l'autre' roi enterré près de lui, et certaine-
ment celle de Perabsen. Quant à la question de savoir si les auteurs de
la table d'Abydos se sont servis de documents qui leur faisaient con-
nattre la suite des rois égyptiens à partir du premier roi qui monta sur
le trône, on peut répondre par la négative tout aussi bien que par l'af-
firmative, de prime abord. Si l'on prend le papyrus de Turin dans lequel
les dynasties sont nettement séparées les unes des autres, les règnes
distingués par le nombre des années, des mois et des jours, et cela à
partir de Ménès, on est bien obligé de convenir que les Egyptiens
avaient de semblables documents à leur disposition, et qu'ils n'ont
point dû chercher les noms de ces antiques souverains dans leurs
tombes ou sur leurs stèles. D'ailleurs Manéthon travailla sur de sem-
blables documents, et il mentionne expressément qu'il n'a pas eu à
se préoccuper des mânes qui régnèrent avant Ménès'. Si l'on pouvait
rejeter les textes embarrassants sans autre raison, il faudrait rejeter
tous les textes en bloc, et il n'y aurait plus aucune certitude en
histoire où la certitude objective est déjà si rare Quand un texte porte
en lui-même les traces d'une interpolation, d'une exagération mani-
feste, on peut et on doit en rejeter le tout ou certaines parties; mais si
l'on soumet tous les textes à une hypercritique purement subjective, il

1. Manéllion, éd Fruio, p. 16 et 18.
 
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