608 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS
au jour ne parussent à la lumière : je ne pense pas que leur auteur les ait
désavouées depuis, quoique j'aie trouvé des rois qui sans doute doivent
être rangés parmi ces Schesou-Hor. Il est donc bien certain qu'avant
mes découvertes presque tous les égyptologues entendaient par
l'époque de Schesou-Hor une époque préhistorique antérieure à Mènes,
suivant en cela les indications que leur fournissaient les textes égyp-
tiens. Je ne peux malheureusement pas citer les textes relatifs à ces
Schesou-Hor, parce que je n'ai pas sous la main les livres où ils se
trouvent; j'en veux cependant citer un qui est connu sous le nom d'ins-
cription de Tombos et qui date du règne de Thoutmès 1er. Ce roi après
une campagne en Nubie fit graver sur les rochers qui bordent le Nil en
ce lieu-là, une grande inscription pour perpétuer le souvenir des actes
qu'il a faits, et dans les dernières lignes il s'exprime ainsi : .... "<2ï"
c'est-à-dire :.....vu dans les mémoires des ancêtres depuis les Sche-
sou-Hor. » Il est visible que cette phrase correspond à cette autre :
Point n'a été vue telle chose depuis le temps deRâ. Par conséquent, on
ne peut soutenir que l'époque de Schesou-Hor s'étendait jusqu'au roi
Snéfrou qui commence la quatrième dynastie, puisque les Egyptiens
eux-mêmes la plaçaient à un temps si reculé qu'ils n'en avaient pas con-
servé le souvenir, pendant qu'ils connaissaient très bien Ménès, puis-
qu'ils en ont gravé le nom sur leurs canons royaux. Par conséquent la
théorie de M. Naville ne se peut soutenir, et il faut avouer que la
mention des Schesou-Hor de la pierre de Palerme est encore inexpli-
quée.
M. Schufer de son côté s'est occupé, presque en même temps que
M. Naville, mais un peu auparavant, de la pierre de Palerme et en a
présenté l'explication; mais je n'ai pu me procurer son ouvrage et je
le regrette vivement.
Ce sont là les principaux travaux faits sur les questions qui m'oc-
cupent : il y en a eu un certain nombre d'autres articles de revues spé-
1. Lepsius, DenÂmàler abtk, III Jiand, V, pl. 5.
au jour ne parussent à la lumière : je ne pense pas que leur auteur les ait
désavouées depuis, quoique j'aie trouvé des rois qui sans doute doivent
être rangés parmi ces Schesou-Hor. Il est donc bien certain qu'avant
mes découvertes presque tous les égyptologues entendaient par
l'époque de Schesou-Hor une époque préhistorique antérieure à Mènes,
suivant en cela les indications que leur fournissaient les textes égyp-
tiens. Je ne peux malheureusement pas citer les textes relatifs à ces
Schesou-Hor, parce que je n'ai pas sous la main les livres où ils se
trouvent; j'en veux cependant citer un qui est connu sous le nom d'ins-
cription de Tombos et qui date du règne de Thoutmès 1er. Ce roi après
une campagne en Nubie fit graver sur les rochers qui bordent le Nil en
ce lieu-là, une grande inscription pour perpétuer le souvenir des actes
qu'il a faits, et dans les dernières lignes il s'exprime ainsi : .... "<2ï"
c'est-à-dire :.....vu dans les mémoires des ancêtres depuis les Sche-
sou-Hor. » Il est visible que cette phrase correspond à cette autre :
Point n'a été vue telle chose depuis le temps deRâ. Par conséquent, on
ne peut soutenir que l'époque de Schesou-Hor s'étendait jusqu'au roi
Snéfrou qui commence la quatrième dynastie, puisque les Egyptiens
eux-mêmes la plaçaient à un temps si reculé qu'ils n'en avaient pas con-
servé le souvenir, pendant qu'ils connaissaient très bien Ménès, puis-
qu'ils en ont gravé le nom sur leurs canons royaux. Par conséquent la
théorie de M. Naville ne se peut soutenir, et il faut avouer que la
mention des Schesou-Hor de la pierre de Palerme est encore inexpli-
quée.
M. Schufer de son côté s'est occupé, presque en même temps que
M. Naville, mais un peu auparavant, de la pierre de Palerme et en a
présenté l'explication; mais je n'ai pu me procurer son ouvrage et je
le regrette vivement.
Ce sont là les principaux travaux faits sur les questions qui m'oc-
cupent : il y en a eu un certain nombre d'autres articles de revues spé-
1. Lepsius, DenÂmàler abtk, III Jiand, V, pl. 5.