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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0264

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LES NOUVELLES FOUILLES D'AliYDOS 613

dynastie pour en faire le foyer du culte d'Osiris, comme dit M. Pétrie, est
une hypothèse absolument gratuite, créée pour les besoins de la cause
et contraire à tout ce que nous savons des mœurs égyptiennes. La
même année qui vit le commencement de mes fouilles à Abydos, le mois
qui précéda les fouilles initiales, M. Maspero publiait le premier volume
de son Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, et dans ce
volume il admettait que le tombeau d'Osiris se trouvait en Abydos '.
Lors de la découverte en 1898 et de l'annonce que j'en fis à Y Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres, il admettait encore que j'avais trouvé
un tombeau d'Osiris ou une chapelle funéraire en l'honneur de ce dieu
— j'ai cité plus haut ses paroles — et, à la fin de sa critique, il avançait
l'hypothèse, qui lui était soudainement venue, d'un tombeau que l'on
aurait emprunté pour en faire le siège principal du culte d'Osiris. Mais
où est un autre exemple d'un fait semblable ? Si l'on en a quelqu'un,
on ferait bien de le citer; mais on ne le citera pas, parce qu'il n'y en a
pas. Je sais bien que les tombeaux ont souvent été usurpés en Egypte,
comme ailleurs, mais cette usurpation était un l'ait impie au pre-
mier chef, fait d'un homme à la recherche d'un tombeau qu'il voulait
beau sans avoir le moyen ou le droit de s'en construire un. Si
dépouiller les momies de leurs étoffes, enlever les pains qu'on dé-
posait dans le tombeau pour l'approvisionnement du double, était un
crime dont on se proclamait pur dans la confession négative que l'âme
faisait par devant le tribunal d'Osiris, comme on le peut lire dans le
Livre des Morts', à plus lorte raison le vol du tombeau lui-même ou la
simple usurpation, ou encore la simple désaffectation du tombeau eût
été un crime bien plus considérable. Et comment rendre le culte funé-
raire au défunt dont on y avait d'abord déposé le cadavre? Cependant
les rois étaient despersonnages considérables, leur culte avait été prévu,
on y avait pourvu en désignant un prêtre pour leurs doubles, comme par
exemple Sclieri pour Perabsen, et il n'y a nul doute que l'on n'ait pris
soin de perpétuer ce culte à travers les Ages, à preuve la restauration
que Ramsès II lit faire des tombes royales et la spoliation, la dévastation

1, Maspero : llistuire ancienne des peuples de l'Orient, 4e éd., p. 21.

2. Tudlenbuch, ch. cxxv.
 
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