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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0283

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632 LES NOUVELLES FOUILLES D'ARYDOS

de terre cuite représentant le Dieu Bès, sont évidemment de cette
époque, car s'ils sont égyptiens on y sent l'influence d'un art étranger
à l'Egypte. Plus encore, la petite lampe qui porte à sa partie postérieure
la lettre A nettement tracée accuse une époque grecque encore plus
tardive, sinon l'occupation romaine. Nous sommes ainsi conduits jus-
qu'à notre ère et jusques à la veille de la spoliation.

Il n'est pas possible de descendre plus bas que le dernier terme ;
mais ne peut-on monter plus haut ? Au jugement d'un certain nombre
de mes confrères, je ferais plus sagement de m'arrêter à ces deux
termes; cependant, comme je crois fermement que mon sentiment
s'appuie sur des réalités, je ne peux m'empêcher de dire ce que je pense
et tout ce que je pense, malgré les avis qui m'ont déjà été donnés. Pour
moi, toute cette nécropole d'Om el-Ga'ab a été construite pour jouir
de l'inappréciable faveur —je parle au point de vue égyptien — d'être
enterré près d'Osiris ou du tombeau d'Osiris. Il n'est personne, je crois,
qui, après les preuves que j'ai données plus haut, soit en ce volume,
soit dans le précédent, veuille soutenir que le tombeau d'Osiris n'était
pas à Om el-Ga'ab; que le culte d'Osiris ne fut pratiqué à Om el-Ga'ab
qu'à la XVIIIe dynastie, comme l'a soutenu si légèrement et si naï-
vement M. Pétrie : ce culte, d'après cet auteur lui-même, remonte au
moins à la Ve dynastie. D'ailleurs le tombeau qu'on lui a attribué est
entièrement construit comme les tombes environnantes qu'on attribue
à la Ire dynastie ou même avant. Il n'est pas facile de voir d'après quelle
raison auraient agi les rois de la XVIIIe dynastie en attribuant à Osiris
le tombeau de l'un des rois d'Om el-Ga'ab, si primitif et si peu honorable
pour Osiris, lorsqu'on lui avait fait bâtir un temple magnifique et qu'on,
creusait aux alentours des tombes autrement grandioses pour de simples
officiers du Pharaon : il y aurait eu là une recherche du vraisemblable
dans la tromperie qui ne s'est pas rencontrée jusqu'ici dans l'histoire
d'Egypte, sans compter que les habitants d'Abydos, les principaux
adorateurs d'Osiris, devaient savoir le fin mot de l'affaire et n'auraient
pas été dupes, parce qu'ils savaient leur propre histoire aussi bien que
nous, pour le moins. Il faut donc écarter cette hypothèse née et grandie
en des jours de discussion chaude où l'on faisait flèche de tout bois.
 
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