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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0336

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 685

un nom qui ne peut s'appliquer qu'à un seul individu, il a un pluriel et
prend l'article défini, il a même un duel quand il s'agit de deux êtres
à qui l'on applique ce nom. En copte au contraire il ne s'applique ja-
mais qu'à un seul être parce que le copte est la langue des chrétiens
d'Egypte et que la religion chrétienne n'admet pas théoriquement la
pluralité des dieux, quoique pratiquement elle enseigne la Trinité,
c'est-à-dire la triade égyptienne : Père, Mère, Fils, car tous ceux qui
s'occupent tant soit peu des théories réligieuses savent que le -•k\>\lx
«Ytav, c'est-à-dire le Saint-Esprit, n'est entré dans la Trinité chrétienne
que par suite de la traduction grecque qui a rendu par un nom neutre
le nom du principe passif qui est du féminin dans la langue hébraïque :
rouah. Il semblerait donc ainsi que nous n'eussions à attendre aucun
secours de la langue copte pour prouver que le mot no-rre s'appliquait
primitivement à toute une classe d'individus, et cependant celte langue
christianisée nous fournit un argument péremptoire qui montre bien
que les chrétiens d'Egypte ne surent jamais se défaire des idées héré-
ditaires dans leur pays; cet argument est celui-ci : jamais le mot non-re
n'est employé sans l'article, soit défini soit indéfini. Comment cela
pourrait-il avoir lieu dans une religion qui ne reconnaissait qu'un seul
Dieu, sinon que langue des chrétiens d'Egypte est restée après l'intro-
duction du christianisme ce qu'elle était auparavant, une langue qui
avait à désigner d'innombrables dieux et qui par suite employait les
articles devant le nom qui les exprimait.

On verrait la chose avec une clarté invincible, si nous pouvions at-
teindre le sens premier du mot | ou hottc Malheureusement la chose
est presque imposible, parce que le mot no-rre a d'abord été traduit par
dieu, au lieu qu'il aurait fallu traduire nnoirre par le dieu ; qu'on a en-
suite appliqué cette traduction au mot 1 avec toutes les idées que le
mot comporte actuellement pour nous. Cependant dans certaines ex-
pressions il a bien fallu chercher une autre idée parce que l'idée dérivée

de Dieu ne convenait pas. E. de Rougé avait proposé, pour la racine î le
sens de devenir, se renouveler, et il traduisait l'expression

1. E. de Kougé : Chrestumalhie, III, p. 25. Cf. surtout la note 4 de cette page.
 
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