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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,2) — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.5153#0365

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

chacun des bords ainsi retouchés et dont la rencontre constitue la pointe
est retaillé inversement, celui de gauche de dessous en dessus, et celui
de droite de dessus en dessous. C'est encore là un type intéressant
qu'on retrouve en France dès les époques les plus anciennes.

Enfin une jolie pointe fabriquée avec un éclat plat et assez irrégulier
a ses bords façonnés de même par des retouches inverses. Elle rappelle
absolument certaines pièces solutréennes ou éburnéennes.

Il est enfin une dernière forme d'instrument représentée par de nom-
breux spécimens dans les silex recueillis par M. Amélineau. La figure 25
montre très nettement leur aspect. Ils sont constitués par une partie de
lame brisée à chaque extrémité qui est soigneusement retouchée en
grattoir rectiligne. C'est en somme l'aspect et le mode de retouche de
certaines pierres à fusil dites « de rempart », la taille en est pourtant
beaucoup plus habile. C'est aussi exactement l'aspect des grattoirs car-
rés que Breuil a décrits et qui sont si fréquents dans certaines de nos
stations magdaléniennes '.

Ici se pose une question. Commment pouvaient servir de pareilles
pièces? S'agissait il de grattoirs ou de vrais ciseaux? Les retouches très
fines de certaines pièces, les ébréchures d'autres dont une surtout
parait avoir été éclatée par l'usage, peuvent permettre de supposer qu'il
en est bien ainsi. D'ailleurs, l'emploi comme ciseaux de ces pièces qui
auraient été fixées dans un manche en bois amovible parait fort rationnel.

Mais, d'autre part, les ébréchures d'un des bords latéraux de cer-
taines pièces, ébréchures qui sur deux spécimens sont disposées assez
régulièrement, de façon à former une sorte de scie, donnent à penser
qu'il pourrait aussi s'agir de pièces d'armature de faucilles en bois dis-
posées verticalement et travaillant par un de leurs bords, tous ces bords
l'un à la suite de l'autre dans la concavité de la faucille ainsi encastrés
dans une sorte de mâchoire constituant le tranchant de cette faucille.
On sait que cette singulière disposition a été constatée sur des faucilles
en bois égyptiennes '. Cependant en général les pièces d'armature de
faucilles jusqu'ici signalées sont beaucoup plus petites que celles-ci et
leur bord est bien plus taillé en scie. Il y a donc là encore un curieux
problème bien difficile à résoudre définitivement.

Quant à l'interprétation des autres silex de cette série, il parait évi-

1. Cf. Breuil, Bulletin archéologique, 1902, p. 11, et Revue de l'École d'anthropologie,
1903.

2. Cf. Pl. Pétrie, lllahun, Kakun and Gurob, pl. VII, fig. 27. — De Morgan, Recherches
sur les origines de l'Égrpte, Ethnographie préhistorique, p. 95.
 
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