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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 1.1800 [1801] [Cicognara, 3401-1]

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Planche première - Planche soixante-onzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18637#0102
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( 58)

quel il remporta le premier prix de l'école , en 1784 ; il
fît preuve d'un talent si prodigieux, que l'on ne pou-
vait désirer rien de plus que de le voir se soutenir au
même degré de perfection.

Jean-Germain Drouais , né à Paris, le ib novembre j763, de
Henri Drouais, qui s'était distingué dans l'art de peindre lo
portrait, reçut de son père les premiers élémens de la peinture,
lînsuite, après quelques années d'étude chez Brenet , peintre
d'histoire , où le jeune élève fit des progrès rapides , il entra dans
l'école de David, travailla d'après des principes plus sévères, et
prit un nouvel essor.

Il lut admis , au concours du grand prix , en 1783 ; mais , peu
satisfait de son ouvrage , il déchira son tableau.

Drouais, pourvu des biens de la fortune, s'arrache aux plaisirs
de son âge , se livre à l'étude la plus opiniâtre, se présente au con-
cours de l'année suivante, redouble d'efforts , et le tableau qu'il
expose est un des plus beaux qui ayent paru depuis Poussin et
Le Sueur. Un enthousiasme général anime ses camarades d'étude,
ses rivaux mêmes ; ils le portent en triomphe dans les rues de
Paris , chez sa mère, chez son maître; cette scène intéressante se
termina à la lueur des flambeaux. Tant de talens , tant de succès
ne donnèrent point d'orgueil au jeune artiste : il sut conserver
sa modestie au milieu de sa gloire , et ne songea plus qu'à per-
fectionner le talent pour lequel la nature Tarait formé. R.ome
l'appelle, il reçoit les derniers embrassemens de sa mère, et court
puiser, au milieu des chef-d'œuvres de l'Italie, cette vigueur,
cette énergie qui caractérisent le talent sublime. Bientôt il envoie
à sa mère le tableau de Marius à Miniurne. Un Philoctète (*) fut
le dernier fruit de son pinceau. Epuisé par un travail opiniâtre,
il meurt d'une fièvre ardente , âgé de près de vingt-cinq ans, le
i5 février 1788. Ses camarades lui érigèrent un monument dans
l'église de Sainte-Marie , in via lata , à Rome. Michallon, sculpteur,
et son ami particulier , se chargea de l'exécution ; et Lenoir, admi-
nistrateur du Musée des Monumens français , vient d'y en élever
un pareil à celui qui lui fut consacré à Rome. Les soins qu'il y
a apportés annoncent le goût d'un artiste jaloux de rappeler aux
amis des arts des souvenirs touchans.

(*) Ces deux tableaux sont chez madame Drouais. Cette mère
respectable et infortunée ne refuse jamais, aux amateurs qui se pré-
sentent , le plaisir de voir ces deux beaux ouvrages.
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