Planche quarante-troisième.— Sainte-Famille, d'après
le tableau de François Mazzuoli, dit le Parmesan.
Ce tableau , exposé à la galerie du Musée, n'a que
quatorze pouces de hauteur sur dix et demi de largeur.
C'est une des plus agréables productions de ce maître.
On y remarque une composition gracieuse, une touche
vive et spirituelle, un effet lumineux;il faisait partie de
la collection du roi, à Versailles.
François Mazzuoli, dit le Parmesan, naquit à Parme,-
l'an 1504. Il fit connaître, fort jeune encore, les plus
heureuses dispositions pour la peinture,etdut son avan-
cement rapide à la vivacité et à la facilité d'esprit dont
la nature l'avait pourvu. Il n'avait que vingt ans , lors-
qu'il futattiréaRomeparlahaute réputation de Michel-
Ange et de Raphaël, Il y étudia principalement d'après
les ouvrages de ce maître, et fit plusieurs tableaux qui
lui méritèrent l'affection du pape Clément VII. Il était
si appliqué à son ouvrage, que pendant le sac de Rome,
en 1527,il travaillait avec sécurité. Les soldais espagnols
qui s'introduisirent chez lui en furent frappés, et se re-
tirèrent sans lui avoir fait aucun mal. Ceux-ci furent sui-
vis de quelques autres qui lui enlevèrent tout ce qu'il
avait.Protogène s'était trouvé àRhodes dans de pareilles
circonstances , mais il avait été plus heureux.
Le Parmesan avait beaucoup d'amour pour l'a musi-
que ; il excellait à jouer du luth, et cet amusement le
détournait souvent de son art : mais son goût dominant
était pour l'alchimie; il y perdît son temps, son argent,
sa santé , et mourut dans un état misérable en 1540 s
âgé de 36 ans.
La manière du Parmesan est gracieuse. Il inventait
le tableau de François Mazzuoli, dit le Parmesan.
Ce tableau , exposé à la galerie du Musée, n'a que
quatorze pouces de hauteur sur dix et demi de largeur.
C'est une des plus agréables productions de ce maître.
On y remarque une composition gracieuse, une touche
vive et spirituelle, un effet lumineux;il faisait partie de
la collection du roi, à Versailles.
François Mazzuoli, dit le Parmesan, naquit à Parme,-
l'an 1504. Il fit connaître, fort jeune encore, les plus
heureuses dispositions pour la peinture,etdut son avan-
cement rapide à la vivacité et à la facilité d'esprit dont
la nature l'avait pourvu. Il n'avait que vingt ans , lors-
qu'il futattiréaRomeparlahaute réputation de Michel-
Ange et de Raphaël, Il y étudia principalement d'après
les ouvrages de ce maître, et fit plusieurs tableaux qui
lui méritèrent l'affection du pape Clément VII. Il était
si appliqué à son ouvrage, que pendant le sac de Rome,
en 1527,il travaillait avec sécurité. Les soldais espagnols
qui s'introduisirent chez lui en furent frappés, et se re-
tirèrent sans lui avoir fait aucun mal. Ceux-ci furent sui-
vis de quelques autres qui lui enlevèrent tout ce qu'il
avait.Protogène s'était trouvé àRhodes dans de pareilles
circonstances , mais il avait été plus heureux.
Le Parmesan avait beaucoup d'amour pour l'a musi-
que ; il excellait à jouer du luth, et cet amusement le
détournait souvent de son art : mais son goût dominant
était pour l'alchimie; il y perdît son temps, son argent,
sa santé , et mourut dans un état misérable en 1540 s
âgé de 36 ans.
La manière du Parmesan est gracieuse. Il inventait