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Planche première - Planche soixante-onzième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18637#0179
( 109 )
Planche chiquante - troisième. — La Femme adultère.
Tableau de N. Poussin, exposé dans la galerie du.
Musée.
Les cloct&urs de la loi et les Pharisiens ayant amené à
Jésus-Christ une femme qui avail élé surprise en adul-
tère , lui demandent, pour le tenter, si, d'après la loi,
elle ne doit pas être lapidée. Mais connaissant leur pen-
sée , Jésus leur dit : Que celui d'entre vous qui est sans
péchés, lui jette la première pierre ! Confus de leur ma-
lice , ils se retirèrent, etc.
Tel est le sujet de ce tableau , l'un des plus capitaux
du Poussin , pour la force des caractères , la vérité des
expressions et la beauté des fonds qui sont rendus d'une
manière admirable. Sous le rapport de la pensée et
même de l'exécution, il est douteux que cet artiste ait
rien produit de plus parfait.
Notice extraite de la vie du Poussin, par le C. Cambry.
La Normandie peut se glorifier d'avoir fait naître le Poussin ,
comme elle se vante d'avoir enfanté les Corneille. Elle a donné
des rivaux à Sophocle, et des égaux à Raphaël.
Le Poussin naquit à Andely , de parens pauvres , honnêtes et
nobles, en i5i)4. Dès qu'il put tenir un crayon, il manife-ta son
goût pour le dessin ; mais il fut contrarié. Quintin Varin lui trouva
tant de facilité, tant de dispositions, qu'il engagea ses parens à
ne plus le contraindre, à laisser agir un génie qu'il aida lui-mêrne
de ses consei s. A 18 ans , le Poussin sentit toute la faiblesse de son
premier maître, s'échappa, et se rendit à Paris. Le hasard lui fit
connaître un jeune seigneur du Poitou qui l'accueillit, lui fournit
un asile et les moyens de se perfectionner dans l'art vers lequel il
était entraîné.
Le Poussin prit des leçons de Ferdinand Elle, peintre flamand,
et de l'Allemand, autre peintre médiocre; mais il sentit bientôt
Planche chiquante - troisième. — La Femme adultère.
Tableau de N. Poussin, exposé dans la galerie du.
Musée.
Les cloct&urs de la loi et les Pharisiens ayant amené à
Jésus-Christ une femme qui avail élé surprise en adul-
tère , lui demandent, pour le tenter, si, d'après la loi,
elle ne doit pas être lapidée. Mais connaissant leur pen-
sée , Jésus leur dit : Que celui d'entre vous qui est sans
péchés, lui jette la première pierre ! Confus de leur ma-
lice , ils se retirèrent, etc.
Tel est le sujet de ce tableau , l'un des plus capitaux
du Poussin , pour la force des caractères , la vérité des
expressions et la beauté des fonds qui sont rendus d'une
manière admirable. Sous le rapport de la pensée et
même de l'exécution, il est douteux que cet artiste ait
rien produit de plus parfait.
Notice extraite de la vie du Poussin, par le C. Cambry.
La Normandie peut se glorifier d'avoir fait naître le Poussin ,
comme elle se vante d'avoir enfanté les Corneille. Elle a donné
des rivaux à Sophocle, et des égaux à Raphaël.
Le Poussin naquit à Andely , de parens pauvres , honnêtes et
nobles, en i5i)4. Dès qu'il put tenir un crayon, il manife-ta son
goût pour le dessin ; mais il fut contrarié. Quintin Varin lui trouva
tant de facilité, tant de dispositions, qu'il engagea ses parens à
ne plus le contraindre, à laisser agir un génie qu'il aida lui-mêrne
de ses consei s. A 18 ans , le Poussin sentit toute la faiblesse de son
premier maître, s'échappa, et se rendit à Paris. Le hasard lui fit
connaître un jeune seigneur du Poitou qui l'accueillit, lui fournit
un asile et les moyens de se perfectionner dans l'art vers lequel il
était entraîné.
Le Poussin prit des leçons de Ferdinand Elle, peintre flamand,
et de l'Allemand, autre peintre médiocre; mais il sentit bientôt