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PlancJie soixante-onzième. — Les trois Grâces.
Les Grâces, autrement Charités, étaient, selon l'opi-
nion la plus commune, filles de Bacchus et de Vénus ;
selon d'autres , du Soleil et d'Eglé, ou de Jupiter et de
Junon , ou de ce dieu et d'Eurynome. Les Athéniens et
les Lacédémoniens n'en admettaient que deux, et l'on
en reconnaissait quatre dans plusieurs endroits de la
Grèce; mais la plupart des poètes ont fixé leur nombre
à trois, et les nomment Eglé , Thalie et Euphrosine.
Elles accompagnaient Vénus ; et la déesse de la beauté
leur devait le charme et l'attrait qui font chérir son em-
pire. Les anciens attendaient de ces divinités bienfai-
santes les plus précieux de tous les biens , la gaieté ,
l'égalité d'humeur, l'agrément des manières, la libéra-
lité , l'éloquence , la sagesse. Elles présidaient encore
aux bienfaits et à la reconnaissance.
Etéocle, roi d'Orchomènes, leur fit élever, le pre-
mier, un temple et des autels ; d'autres disent que ce fut
Lacédémon, quatrième roi des Lacédémoniens. Elles
reçurent les mêmes hommages à Elis, à Delphes, à
Pergé, à Périnthe, à Bizance, etc. Elles eurent des
temples communs avec d'autres divinités, telles que
l'Amour, Mercure et les Muses.
Toute la Grèce était remplie de tableaux, de statues,'
d'inscriptions et de médailles qui attestaient leur culte.
Ou voyait à Pergame un tableau de ces déesses peint
par Pythagore de Paros; un autre à Smyrne, de la main
&-Apelle ; et Socraie avait fait leurs statues en marbre,
et Bupale, en or.
Leurs symboles étaient en grand nombre; on ne les
représenta d'abord que par de simples pierres brutes j.
I. 37
PlancJie soixante-onzième. — Les trois Grâces.
Les Grâces, autrement Charités, étaient, selon l'opi-
nion la plus commune, filles de Bacchus et de Vénus ;
selon d'autres , du Soleil et d'Eglé, ou de Jupiter et de
Junon , ou de ce dieu et d'Eurynome. Les Athéniens et
les Lacédémoniens n'en admettaient que deux, et l'on
en reconnaissait quatre dans plusieurs endroits de la
Grèce; mais la plupart des poètes ont fixé leur nombre
à trois, et les nomment Eglé , Thalie et Euphrosine.
Elles accompagnaient Vénus ; et la déesse de la beauté
leur devait le charme et l'attrait qui font chérir son em-
pire. Les anciens attendaient de ces divinités bienfai-
santes les plus précieux de tous les biens , la gaieté ,
l'égalité d'humeur, l'agrément des manières, la libéra-
lité , l'éloquence , la sagesse. Elles présidaient encore
aux bienfaits et à la reconnaissance.
Etéocle, roi d'Orchomènes, leur fit élever, le pre-
mier, un temple et des autels ; d'autres disent que ce fut
Lacédémon, quatrième roi des Lacédémoniens. Elles
reçurent les mêmes hommages à Elis, à Delphes, à
Pergé, à Périnthe, à Bizance, etc. Elles eurent des
temples communs avec d'autres divinités, telles que
l'Amour, Mercure et les Muses.
Toute la Grèce était remplie de tableaux, de statues,'
d'inscriptions et de médailles qui attestaient leur culte.
Ou voyait à Pergame un tableau de ces déesses peint
par Pythagore de Paros; un autre à Smyrne, de la main
&-Apelle ; et Socraie avait fait leurs statues en marbre,
et Bupale, en or.
Leurs symboles étaient en grand nombre; on ne les
représenta d'abord que par de simples pierres brutes j.
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