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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 2.1802 [Cicognara, 3401-2]

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Planche première - Planche soixante dixième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18638#0026
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( 4 )

me présente sa patte, me montre sa blessure, et semble me deman-
der du secours. J'arrache une grosse épine enfoncée enlreses grilles;
j'osai même presser sa plaie et en exprimer tout le sang corrompu ;
enfin, pleinement remis de ma frayeur, je parvins à la purifier et à la
dessécher. Alors l'animal, soulage par mes soins, et ne soulfrant plus,
se couche , met sa patte entre mes mains, et s'endort paisiblement.

« Depuis ce jour nous continuâmes à vivre ensemble clans cette
caverne. Le lion s'était chargé de ma nourriture ; il m'apportait
exactement lés meilleurs morceaux des proies qu'il avait déchirées.
N'ayant point de feu . je les faisais rôtir aux plus grandes ardeur»
du soleil. Cependant la société de cet animal et ce genre de' vivre
commençant à m'ennuyer, je choisis l'instant où il était allé chasser,
je m'éloigne de la caverne, et, après trois jours de marche , je tombe
entre les mains des soldats. Ramené d'Afrique à Rome, je parus
devant mon maître, qui sur-le-champ me condamna à être dévoré ;
et je pense que ce lion, qui sans doute fut pris aussi, me témoigne
actuellement sa reconnaissance. ))

Le discours d'Androclus fut écrit sur-le-champ et
communiqué aux spectateurs. Leur cris redoublés ob-
tinrent la vie de l'esclave, et le lion lui fut donné. On
voyait Androclus tenant son libérateur attaché à une
simple courroie, marcher au milieu de Rome; et le
peuple enchanté le couvrait de fleurs et le comblait de
largesse en s'écriant : Voilà le lion qui a donné l'hospi-
talité à un homme, et voilà l'homme qui a guéri un lion.

Aulu-Gelle de qui cette anecdote est empruntée, la
tenait de Philon-Àppion, témoin oculaire.

Ce sujet a été peint par Harriet, élève de David , et
pensiomiaire de l'Ecole française des Beaux-Arts. L'ins-
pection de la gravure indique suffisamment le moment
que l'artiste a choisi. Ce tableau a été exposé, il y a
quelques mois *, dans la galerie d'Apollon, avec les pro-
ductions des autres pensionnaires : un bon goût de des-
sin, une couleur brillante, une exécution facile, ont
fait remarquer celle-ci d'une manière avantageuse.

* Voyez les IVouvellei des Arts, a° 5, page 47.
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