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Planche première - Planche soixante dixième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.18638#0049
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Planche dixième. — Le Temps arrachant la Venté à
l'Envie et à la Discorde; Tableau du Poussin, exposé
dans la grande Galerie du Musée.
Quelques personnes ontprétendu diminuer la haute
et juste célébrité du Poussin , en lui reprochant de
n'avoir peint pour l'ordinaire que des tableaux d'une
médiocre étendue, des figures fort au-dessous de na-
ture , et de n'avoir adopté cette dimension que par le
sentiment de sa propre faiblesse et de l'insuffisance de
ses moyens pour l'exécution des grands objets ; mais
l'inspection du tableau dont cette planche offre l'es-
quisse , et de quelques autres que l'on aura occasion de
citer, dément cette assertion, et prouve que le Poussin
eût peint avec succès sur des champs vastes, s'il eût été
servi par les circonstances.
Ce tableau, dont les figures sont de grandeur naturelle,
indique, par les raccourcis , qu'il fut exécuté pour un
plafond. Le temps, sous la forme d'un vieillard soutenu
en l'air par des ailes, vient d'arracher l'auguste Vérité
( représentée par une femme nue), des bras de l'Envie et
de la Discorde, divinités infernales , dont la première
est reconnaisable par sa chevelure éparseet hérissée de
serpens ; et la seconde, tenant d'une main un poignard
ensanglanté, agite de l'autre une torche enflammée.
Le Temps a saisi la Vérité, il l'enlève dans ses bras,
et la porte vers la région céleste. Un enfant ailé les suit
dans cet élan rapide, et porte les attributs du dieu, la
faux, et le serpent circulaire , symbole de l'Eternité *.
* Il est probable que c'est moins la figure du serpent que la formp
circulaire qui, chez les anciens, était le symbole de l'Eternité; et
que s'ils ont figuré le cercle par un serpent qui se mord la queue,
ils n'ont adopté cet usage que pour rendre la forme du cercle plus
pittoresque.
Planche dixième. — Le Temps arrachant la Venté à
l'Envie et à la Discorde; Tableau du Poussin, exposé
dans la grande Galerie du Musée.
Quelques personnes ontprétendu diminuer la haute
et juste célébrité du Poussin , en lui reprochant de
n'avoir peint pour l'ordinaire que des tableaux d'une
médiocre étendue, des figures fort au-dessous de na-
ture , et de n'avoir adopté cette dimension que par le
sentiment de sa propre faiblesse et de l'insuffisance de
ses moyens pour l'exécution des grands objets ; mais
l'inspection du tableau dont cette planche offre l'es-
quisse , et de quelques autres que l'on aura occasion de
citer, dément cette assertion, et prouve que le Poussin
eût peint avec succès sur des champs vastes, s'il eût été
servi par les circonstances.
Ce tableau, dont les figures sont de grandeur naturelle,
indique, par les raccourcis , qu'il fut exécuté pour un
plafond. Le temps, sous la forme d'un vieillard soutenu
en l'air par des ailes, vient d'arracher l'auguste Vérité
( représentée par une femme nue), des bras de l'Envie et
de la Discorde, divinités infernales , dont la première
est reconnaisable par sa chevelure éparseet hérissée de
serpens ; et la seconde, tenant d'une main un poignard
ensanglanté, agite de l'autre une torche enflammée.
Le Temps a saisi la Vérité, il l'enlève dans ses bras,
et la porte vers la région céleste. Un enfant ailé les suit
dans cet élan rapide, et porte les attributs du dieu, la
faux, et le serpent circulaire , symbole de l'Eternité *.
* Il est probable que c'est moins la figure du serpent que la formp
circulaire qui, chez les anciens, était le symbole de l'Eternité; et
que s'ils ont figuré le cercle par un serpent qui se mord la queue,
ils n'ont adopté cet usage que pour rendre la forme du cercle plus
pittoresque.