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Planche première - Planche soixante dixième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18638#0115
( 63 )
Planche trente - deuxième. — Le Serpent d'airain ;
Tableau de la Galerie du Musée : par Subleyras.
Le Livre de Moyse nous apprend que les Israélites, au
sortir de l'Egypte , ayant murmuré contre le Seigneur,
il leur envoya des serpens dont la morsure était brûlante,
et que plusieurs en furent tués ou blessés. Mais Moyse
ayant prié pour le peuple, le Seigneur lui dit de faire un
serpent d'airain, de l'élever pour servir de signe, et que
ceux qui ayant été blessés des serpens, le regarderaient,
seraient guéris, etc.
Tel est le sujet du prix que l'Académie royale de pein-
ture proposa aux élèves en 1726 , et que Subleyras traita
avec tant desuccès, qu'il obtint l'avantage sur ses rivaux.
Ce tableau, d'une composition heureuse, d'un ton suave?
d'un pinceau gracieux, a toujours été exposé dans une
des salles de l'Ecole, jusqu'au moment où l'Administra-
tion du Musée, pour rendre à l'artiste un juste hommage,
l'afait placer dans laGalerie de peinture.Pourquoi cette
administration, dontle zèle égale les lumières, n'a-t-elle
point encore rendu le même tribut d'estime à l'infortuné
Drouais? On saitquele tableau sur lequel ilremporta le
prix en 1784 (la Cananéenne) est un chef-d'œuvre; et ce
chef-d'œuvre estrelégué au Muséum de Versailles, sous
le prétexte, dit-on, que ce Musée étant destiné spéciale-
ment à notre Ecole, on a dûy réunir l'élite des ouvrages
des Artistes français ; mais on revoit aucun tableau de
Drouais au Muséum de Paris ; Muséum central, dont la
collection semble devoir être complétée préférablement
à toute autre.
Notice sur Subleyras.
Pierre Subleyras, peintre et graveur, ne dans la ville d'Uzès, en
Languedoc, en 1699, vint à Paris en 1724, et montra plusieurs
dessins d'un plafond de son invention qu'il avait exécute à Toulouse.
Deux ans après il remporta le prix sur le tableau dont nous don-
nons ici l'esquisse, et quelque temps ensuite il alla à Rome pour
Planche trente - deuxième. — Le Serpent d'airain ;
Tableau de la Galerie du Musée : par Subleyras.
Le Livre de Moyse nous apprend que les Israélites, au
sortir de l'Egypte , ayant murmuré contre le Seigneur,
il leur envoya des serpens dont la morsure était brûlante,
et que plusieurs en furent tués ou blessés. Mais Moyse
ayant prié pour le peuple, le Seigneur lui dit de faire un
serpent d'airain, de l'élever pour servir de signe, et que
ceux qui ayant été blessés des serpens, le regarderaient,
seraient guéris, etc.
Tel est le sujet du prix que l'Académie royale de pein-
ture proposa aux élèves en 1726 , et que Subleyras traita
avec tant desuccès, qu'il obtint l'avantage sur ses rivaux.
Ce tableau, d'une composition heureuse, d'un ton suave?
d'un pinceau gracieux, a toujours été exposé dans une
des salles de l'Ecole, jusqu'au moment où l'Administra-
tion du Musée, pour rendre à l'artiste un juste hommage,
l'afait placer dans laGalerie de peinture.Pourquoi cette
administration, dontle zèle égale les lumières, n'a-t-elle
point encore rendu le même tribut d'estime à l'infortuné
Drouais? On saitquele tableau sur lequel ilremporta le
prix en 1784 (la Cananéenne) est un chef-d'œuvre; et ce
chef-d'œuvre estrelégué au Muséum de Versailles, sous
le prétexte, dit-on, que ce Musée étant destiné spéciale-
ment à notre Ecole, on a dûy réunir l'élite des ouvrages
des Artistes français ; mais on revoit aucun tableau de
Drouais au Muséum de Paris ; Muséum central, dont la
collection semble devoir être complétée préférablement
à toute autre.
Notice sur Subleyras.
Pierre Subleyras, peintre et graveur, ne dans la ville d'Uzès, en
Languedoc, en 1699, vint à Paris en 1724, et montra plusieurs
dessins d'un plafond de son invention qu'il avait exécute à Toulouse.
Deux ans après il remporta le prix sur le tableau dont nous don-
nons ici l'esquisse, et quelque temps ensuite il alla à Rome pour