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Planche soixante-neuvième. — Le Vice; Tableau du
Corrège.: . ;. i:, , ,„y ^ ,,,
Ce tableau, dont les figures ont environ oo pouces de
proportion, représente l'Homme sensuel enchaîné par la
Yohipté, lié par la mauvaise Habitude, et tourmenté par
la Syndérèse. Il fait pendant à celui que l'on connaît du
même artiste, sous le titre de la Vertu, et que l'on a
publié au commencement du ier volume, planche 9,
page 17.Ces deuxeompositions, peintes h détrempe, sont
conservées sous glace, etplacées auMusée, dans la galerie
d'Apollon.
Réflexions sur le Corrège fi
Quelques personnes .ont prétendu que le Corrège était
né de parens fort pauvres et de basse, extraction; d'autres,
au contraire, qu'il était d'une famille noble, fort riche,
et qu'il laissa de grands biens à son fils Pompeo; mais ni
les uns ni les autres n'ont fourni des preuves de cetle
assertion. On peut regarder comme également faux ces
deux extrêmes, et il est probable qu'il a joui d'une cer-
taine aisance, pour le pays où il vivait, et le peu d'argent
qui circulait à cette époque... Mais ce qui est hors de
doute, c'est qu'on ne voit point dans ses ouvrages ces
signes de pénurie ou d'avarice que l'on apperçoit dans
ceux de quelques artistes pauvres, ou qui ont cherché à
s'enrichir. Tous ses tableaux, au contraire , sont peints
sur des panneaux bien préparés , sur des toiles très-fines,
et même sur cuivre ; et tous sont finis avec étude et avec
soin. Les couleurs dont il se servait sont les meilleures et
les plus difficiles à employer. Il faisait entrer avec pro-
fusion l'outremer dans les draperies, dans les chairs et
dans les sites, et par-tout fortement empâté, ce qu'on
• * Note extraite des Mémoires de Mengs. sur la vie et les ouvrages
du Corrège.
a. 55
Planche soixante-neuvième. — Le Vice; Tableau du
Corrège.: . ;. i:, , ,„y ^ ,,,
Ce tableau, dont les figures ont environ oo pouces de
proportion, représente l'Homme sensuel enchaîné par la
Yohipté, lié par la mauvaise Habitude, et tourmenté par
la Syndérèse. Il fait pendant à celui que l'on connaît du
même artiste, sous le titre de la Vertu, et que l'on a
publié au commencement du ier volume, planche 9,
page 17.Ces deuxeompositions, peintes h détrempe, sont
conservées sous glace, etplacées auMusée, dans la galerie
d'Apollon.
Réflexions sur le Corrège fi
Quelques personnes .ont prétendu que le Corrège était
né de parens fort pauvres et de basse, extraction; d'autres,
au contraire, qu'il était d'une famille noble, fort riche,
et qu'il laissa de grands biens à son fils Pompeo; mais ni
les uns ni les autres n'ont fourni des preuves de cetle
assertion. On peut regarder comme également faux ces
deux extrêmes, et il est probable qu'il a joui d'une cer-
taine aisance, pour le pays où il vivait, et le peu d'argent
qui circulait à cette époque... Mais ce qui est hors de
doute, c'est qu'on ne voit point dans ses ouvrages ces
signes de pénurie ou d'avarice que l'on apperçoit dans
ceux de quelques artistes pauvres, ou qui ont cherché à
s'enrichir. Tous ses tableaux, au contraire , sont peints
sur des panneaux bien préparés , sur des toiles très-fines,
et même sur cuivre ; et tous sont finis avec étude et avec
soin. Les couleurs dont il se servait sont les meilleures et
les plus difficiles à employer. Il faisait entrer avec pro-
fusion l'outremer dans les draperies, dans les chairs et
dans les sites, et par-tout fortement empâté, ce qu'on
• * Note extraite des Mémoires de Mengs. sur la vie et les ouvrages
du Corrège.
a. 55