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Planche première - Planche soixante-dixième [inkl. Tafelbeschreibung]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18639#0176
( M i
les ouvrages de quelques maîtres , tels qu'André Sacchi,
'Michel-Ange de Caravage, etc. Après trois ans de séjour
;i Rome, une dispute avec un peintre, qui le menaça de
Je dénoncer comme calviniste , le força de partir pour
Venise. Il revint en France à l'âge de vingt-sept ans.
Il fit, pour l'église de Notre-Dame de Paris, un de ces
tableaux connus sous le nom de May. Le sujet est le
crucifiement de saint Pierre; c'était un des plus beaux
de ceux qui ornaient cette église. Il est actuellement
au Muséum, et passe communément pour le chef-
d'œuvre de Bourdon.
Les guerres civiles, toujours funestes aux arts, le
dé terminèren t, en 1652, à faire le voyage de Suède, où
la Reine Christine le nomma son premier peintre. Il y
peignit cette princesse, le prince Charles Gustave, son
cousin, et presque tous les grands du royaume. Ce fut
alors qu'il eut la générosité de refuser les tableaux pris
à Dresde par le grand Gustave - Adolphe, et dont îa
reine, sa fille, lui voulait faire présent : il lui repré-
senta qu'elle devait conserver cette belle collection où
se trouvaient des tableaux du Corrègè. Après la mort de
Christine, ces tableaux passèrent aux héritiers Odes-
calchi, et d'eux au duc d'Orléans, régent. Ils ont éprouvé
le sort de la galerie connue sous ce nom , et sont main-
tenant dispersés en Europe.
La reine Christine ayant abdiqué la. couronne et em-
brassé le catholicisme, Bourdon repass a en France, où
il fut très-employé. Beaucoup d'églises , à Paris , étaient
ornées de ses ouvrages, dont la nomenclature serait
trop longue.
En 1648, il fut un des douze anciens peintres qui
commencèrent l'établissement de l'Académie de Pein-
ture. Il en fut élu recteur, et mourut en 1671 , à l'âge
de cinquante-cinq ans, en laissant après lui la réputa-
tion d'un des plus habiles maîtres de l'Ecole Française.
les ouvrages de quelques maîtres , tels qu'André Sacchi,
'Michel-Ange de Caravage, etc. Après trois ans de séjour
;i Rome, une dispute avec un peintre, qui le menaça de
Je dénoncer comme calviniste , le força de partir pour
Venise. Il revint en France à l'âge de vingt-sept ans.
Il fit, pour l'église de Notre-Dame de Paris, un de ces
tableaux connus sous le nom de May. Le sujet est le
crucifiement de saint Pierre; c'était un des plus beaux
de ceux qui ornaient cette église. Il est actuellement
au Muséum, et passe communément pour le chef-
d'œuvre de Bourdon.
Les guerres civiles, toujours funestes aux arts, le
dé terminèren t, en 1652, à faire le voyage de Suède, où
la Reine Christine le nomma son premier peintre. Il y
peignit cette princesse, le prince Charles Gustave, son
cousin, et presque tous les grands du royaume. Ce fut
alors qu'il eut la générosité de refuser les tableaux pris
à Dresde par le grand Gustave - Adolphe, et dont îa
reine, sa fille, lui voulait faire présent : il lui repré-
senta qu'elle devait conserver cette belle collection où
se trouvaient des tableaux du Corrègè. Après la mort de
Christine, ces tableaux passèrent aux héritiers Odes-
calchi, et d'eux au duc d'Orléans, régent. Ils ont éprouvé
le sort de la galerie connue sous ce nom , et sont main-
tenant dispersés en Europe.
La reine Christine ayant abdiqué la. couronne et em-
brassé le catholicisme, Bourdon repass a en France, où
il fut très-employé. Beaucoup d'églises , à Paris , étaient
ornées de ses ouvrages, dont la nomenclature serait
trop longue.
En 1648, il fut un des douze anciens peintres qui
commencèrent l'établissement de l'Académie de Pein-
ture. Il en fut élu recteur, et mourut en 1671 , à l'âge
de cinquante-cinq ans, en laissant après lui la réputa-
tion d'un des plus habiles maîtres de l'Ecole Française.