( 21 )
Planche septième. — La Sainte-Famille; par Raphaël:
Tableau du Muséum ; Figures de grandeur naturelle.
La Vierge debout, présente son Fils à Sainte Anne;
S. Jean , désigné par ses attributs ordinaires , occupe
le premier plan du tableau5 une jeune femme, d'une
figure gracieuse, est derrière Sainte Anne, et sourit à
l'Enfant-Jésus.
On ne peut se lasser d'admirer l'invention et l'éton-
nante fécondité de Raphaël; dans les sujets les plus
simples, et qu'il semble impossible de traiter plusieurs
fois sans tomber dans des répétitions, son goût lui in-
dique toujours quelque chose de gracieux et de neuf.
Ses tableaux de Sainte-Famille sont nombreux, et cha-
cun d'eux offre dans sa composition quelque pensée
originale.
Dans celle dont nous donnons ici le trait, la jeun©
femme est connue sous le nom de Sainte Catherine : il
est évident qu'alors le peintre aurait commis un ana-
chronisme , puisque cette Sainte souffrit le martyre
sous le règne de l'empereur Maximin.
Mais un homme tel que Raphaël, qui a souvent fait
preuve d'une grande érudition dans ses ouvrages, et à
qui les savans de la cour de Léon X s'honoraient de
communiquer leurs idées, n'a pu commettre une sem-
blable faute. Il aura pensé qu'il pouvait prendre cette
licence, dont les tableaux des grands maîtres d'Italie
offrent mille exemples. On sait que dans son beau
4- -4 .
Planche septième. — La Sainte-Famille; par Raphaël:
Tableau du Muséum ; Figures de grandeur naturelle.
La Vierge debout, présente son Fils à Sainte Anne;
S. Jean , désigné par ses attributs ordinaires , occupe
le premier plan du tableau5 une jeune femme, d'une
figure gracieuse, est derrière Sainte Anne, et sourit à
l'Enfant-Jésus.
On ne peut se lasser d'admirer l'invention et l'éton-
nante fécondité de Raphaël; dans les sujets les plus
simples, et qu'il semble impossible de traiter plusieurs
fois sans tomber dans des répétitions, son goût lui in-
dique toujours quelque chose de gracieux et de neuf.
Ses tableaux de Sainte-Famille sont nombreux, et cha-
cun d'eux offre dans sa composition quelque pensée
originale.
Dans celle dont nous donnons ici le trait, la jeun©
femme est connue sous le nom de Sainte Catherine : il
est évident qu'alors le peintre aurait commis un ana-
chronisme , puisque cette Sainte souffrit le martyre
sous le règne de l'empereur Maximin.
Mais un homme tel que Raphaël, qui a souvent fait
preuve d'une grande érudition dans ses ouvrages, et à
qui les savans de la cour de Léon X s'honoraient de
communiquer leurs idées, n'a pu commettre une sem-
blable faute. Il aura pensé qu'il pouvait prendre cette
licence, dont les tableaux des grands maîtres d'Italie
offrent mille exemples. On sait que dans son beau
4- -4 .