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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 4.1803 [Cicognara, 3401-4]

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Planche première – Planche soixante-onzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19286#0048
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(*7 )

Planche dixième. — L'Amour endormi; Tableau delà.
Galerie du Muséum par Elisabeth Sirani.

L'Amour est mollement étendu sur un lit; son car-
quois est à ses côtés : les draperies du fond sont entr'-
ouvertes, et laissent apercevoir un paysage.

Elisabeth Sirani, née à Bologne , apprit de Jean André
Sirani, son père, les élémens delà peinture. Cetartiste,
élève du Guide, recommanda à sa fille les grâces du
pinceau, et l'aimable facilité de ce grand maître. Le
tableau dont nous offrons la gravure est agréablement
colorié, l'expression en est douce et vraie ; il prouve
qu'Elisabeth parvint à saisir la manière du Guide.

Parmi les femmes qui se sont appliquées à la peinture,
aucune ne mérite plus qu'Elisabeth Sirani, de fixer l'at-
tention , soit que l'on considère ses talens, soit qu'on
porte ses regards sur sa mort funeste. Elisabeth, d'un
caractère doux, d'une rare modestie, vivait chérie et
estimée de sa famille et de ses compatriotes, lorsqu'en
1664, une maladie cruelle termina subitement sa car-
rière : elle n'avait alors que vingt-six ans.

Cette mort prématurée fit naître de justes soupçons:
on l'attribua généralement au poison , et plusieurs per-
sonnes furent comprises à se sujet dans une accusation
solemnelle. Les médecins firent des rapports contradic-
toires; ils n'avaient pas hésité d'abord à déclarer qu'Eii-
eabeth Sirani avait été empoisonnée; mais ensuite ils
affirmèrent que sa mort avait été naturelle. On ne put
administrer de preuves suffisantes contre les accusés.
 
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