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Annales du Musée et de l'Ecole Moderne des Beaux-Arts — 4.1803 [Cicognara, 3401-4]

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Planche première – Planche soixante-onzième [inkl. Tafelbeschreibung]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19286#0100
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' (62) •

terrasser à une sorte de fierté caractéristique; mais les
autres rappellent ces êtres ridicules et fantastiques in-
ventés long-temps après par Calot. Ces femmes nues et
entourées de serpens , ces figures qu'enveloppent de
petites simarres de couleur d'or, cette ville que les
flammes consument, ont sans doute , dans l'intention
du peintre, un sens allégorique ou mystique ; mais il
n'est guère possible de le deviner, et il semble au moins
inutile d'entreprendre d'y parvenir. Ces remarques,
toutefois , doivent tourner à l'avantage de Raphaël.
Elles prouvent qu'il ne se livra que rarement, et dans
sa première jeunesse, à ces conceptions singulières que
les auteurs et les artistes italiens avaient depuis long-
temps accréditées. Sûr de ses forces , il sut bientôt
s'élever au sublime en suivant la route de la nature. Au
reste, la grâce et l'aplomb qu'il a su donner à S. Michel
annoncent déjà le grand maître ; on commence à y trou-
ver cette union, si difficile à rendre, de la vigueur et
de l'élégance. C'est ce talent que Michel-Ange lui-même
ne posséda pas toujours , et que Raphaël a depuis porté
au plus haut degré dans plusieurs figures , telles que les
Anges de son tableau d'Héliodore, et le S. Michel de
grandeur naturelle dont on a déjà parlé,
 
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